Accueil Sport

Roland-Garros: Monfils prêt à vivre "son tournoi préféré d'une façon différente"

L'édition 2020 de Roland-Garros, décalée en début d'automne en raison du Covid-19 et avec seulement 1.000 spectateurs, "ne va pas être le même tournoi que celui dont j'ai rêvé", a déclaré vendredi le Français Gaël Monfils, tête de série N.8, à deux jours du premier tour.

Rendu "un peu triste" par la météo, l'absence d'un public nombreux et de sa famille, le Parisien d'origine entend aborder "cool" et "détaché" son tournoi préféré, après une préparation ratée.

Q: Votre retour à la compétition a été compliqué (éliminé d'entrée à Rome puis Hambourg), vous ne vous en êtes pas caché. Est-ce que le fait de retrouver Paris vous aide à vous sentir mieux?

R: "Je viens juste d'arriver, hier (jeudi) en fait, je ne peux pas dire grand-chose. Mais au final, je pense qu'il est plutôt normal de ne pas se sentir comme avant l'interruption du circuit, qui a duré plusieurs mois. Je pensais me sentir mieux, et plus rapidement. Et le retour à Paris... honnêtement, je suis un peu triste. Le stade est vide, le temps n'est pas très agréable jusqu'ici. Les conditions ne sont pas optimales pour l'instant. Donc, il faudra que cela vienne de moi. Ca va être compliqué, forcément. Ce n'est pas une situation facile, ce n'est pas une situation désespérée. J'ai un ou deux jours d'entraînement (avant son premier tour face au Kazakh Alexander Bublik, NDLR), je vais faire avec en espérant me sentir de mieux en mieux. On a beau travailler, on a beau s'entraîner, de temps en temps, ça ne veut pas, du moins ça ne veut pas tout de suite, parce que l'entraînement paye forcément à un moment. Je vais prendre ce match beaucoup plus cool, détaché, parce que j'ai voulu revenir trop vite. Après un long arrêt, il faut quasiment autant de temps pour se remettre à 100%."

Q: Ne pas pouvoir sortir de l'hôtel, protocole sanitaire oblige, vous mine encore plus le moral?

R: "Se promener, ce n'est pas ce qui me dérange le plus. Ce qui me dérange le plus, c'est de ne pas pouvoir voir ma famille. Normalement, chaque Roland-Garros, c'est un peu le point de chute fin mai-début juin, pour mes amis aussi. Mais ma famille, ça fait beaucoup de temps que je ne les ai pas vus. C'est ce qui m'attriste le plus."

Q: A quel point les conditions peuvent-elles affecter vos motivations?

R: "Le mot va être dur mais... (Il cherche ses mots) Ca ne va pas être le même tournoi que j'ai joué avant, ça ne va pas être le même tournoi que celui dont j'ai rêvé. Ca va être un tournoi différent dans mon lieu préféré. On ne va dire que ce n'est pas LE tournoi dont tu as rêvé, avec une ambiance de dingue, des supporters, de la magie quoi. Non, ça va être ton tournoi préféré d'une façon différente."

Propos recueillis en visioconférence

À lire aussi

Sélectionné pour vous