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Le rapport final du délégué aux relations intra-francophones, Olivier Maingain, remis plus tard que prévu, peu avant la fin de la législature, risque fort de rester lettre morte, est-il ressorti vendredi de la dernière séance plénière du parlement francophone bruxellois.
La création de cette fonction, décidée lors des négociations de majorité francophone en 2019 n'a jamais suscité un débordement général d'enthousiasme. En attestent les multiples échanges teintés d'ironie, dans l'assemblée de la CoCoF entre Gaëtan Van Goidsenhoven (MR) et la ministre-présidente Barbara Trachte (Ecolo).
Vendredi, le chef du groupe libéral a remis le couvert.
"Nous avons enfin reçu le rapport définitif du délégué aux relations Wallonie-Bruxelles, avec quatre mois de retard. C'est l'occasion de revenir sur cet élément-clé de la vie politique de la CoCof", a-t-il ironisé, sous les applaudissements de nombreux députés présents.
"Il nous semblait utile d'en faire le bilan et de vous interroger sur les raisons de ce retard et sur les grandes conclusions que vous pouvez tirer de ce rapport auquel vous avez sûrement réservé le plus haut intérêt", a-t-il poursuivi sur le même ton.
Confirmant la réception du rapport définitif de 300 pages, mercredi dernier, Barbara Trachte a indiqué laconiquement qu'elle soumettrait ce document à ses collègues ministres francophones bruxellois lors de la prochaine réunion du collège de la CoCof pour une "prise d'acte", avant sa transmission aux députés.
"La question de l'évaluation de cette mission, de sa plus-value politique, et de ses conclusions se pose moins au collège actuel qu'à chacun d'entre nous dans ce à quoi nous nous attelons dans les prochaines semaines et au collègue suivant", s'est-elle contentée de dire.
"Je n'aurai pas le mauvais goût de demander la convocation d'une séance plénière spéciale pour analyser ce rapport et la vacuité de cette mission", a répliqué Gaëtan Van Goidsenhoven.
