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Inondations - 2 ans: 300 élèves dans 16 boites, "nos classes nous manquent"

Les 14-15 juillet, ça fera deux ans que l'une des plus grandes catastrophes naturelles a touché le pays. Les inondations de 2021. Elles ont fait 39 victimes, et bouleversé la vie de très nombreuses personnes. Dans les vallées, les dégâts étaient énormes. Pour certains, les travaux sont terminés, pour d’autres, c’est loin d’être le cas. Vincent Jamoulle et David Muller ont rencontré Isabelle, directrice d'école, à Vaux-sous-Chèvremont.

En 2021, les vacances d'été commençaient dans la pluie et les larmes. La deuxième semaine de juillet, la Belgique se retrouve inondée un peu partout. Les fleuves débordent, les torrents ratissent les rues, embarquant avec eux les voitures, mais aussi les maisons. Depuis, il a fallu tout reconstruire. Deux ans de travaux. Ça suffit à certains pour rentrer chez eux. Pour d'autres, malheureusement, les travaux continuent toujours. 

À l'école communale du Val, dans la commune de Chaudfontaine, l'eau a tout saccagé. Il ne reste rien du rez-de-chaussée. Des murs totalement nus, des portes arrachées. Il faut désormais tout refaire. Un chantier qui dure depuis près de 2 ans déjà et qui n'est pas encore fini. Les élèves, comme les professeurs, regrettent leur école.

300 élèves dans 16 boîtes

"C'est un peu compliqué, car on est dans des conteneurs. Nos classes nous manquent un peu", dit une des élèves. La seule solution trouvée pour permettre aux 300 élèves de l'école de continuer à venir : 16 boîtes géantes toute blanches empilées sur deux étages. 

Ils sont en moyenne 18 enfants par conteneur, sans oublier leur professeur. La directrice, Isabelle Malempré, explique que "quand il fait chaud, ici, il fait très chaud et quand il fait froid, nous n'avons parfois pas d'eau, car les conduits sont gelés". Une situation qui peut s'avérer compliqué pour les plus petits d'entre eux. 

Après deux ans, les travaux n'en finissent pas

À cause des inondations, ils doivent rester dans ces classes improvisées pendant presque 7 heures d'affilées. "Ça résonne beaucoup plus, les espaces sont beaucoup plus petits. Nous avons des tout petits enfants qui doivent faire des siestes et qui doivent vivre là-dedans. Nous n'avons plus de réfectoires, et même manger se fait dans les classes."

Aujourd'hui, leur école est toujours en chantier. Depuis les fenêtres des conteneurs, ils peuvent voir l'avancement des travaux. Dans certaines pièces, le sol n'est pas encore mis et les murs sont des blocs de béton. Après deux ans passés dans ces boîtes, il reste au minimum encore un an de travaux pour que les élèves puissent retrouver leurs locaux. 
La liste des choses à refaire n'arrête pas de s'allonger. Les dégâts ont causé plus de tort que prévu. Une situation que beaucoup d'autres sinistrés connaissent aussi.
 

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