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Le festival Les Ardentes annulé ce dimanche: les autorités auraient-elles pu prendre une autre décision?

Les orages annoncés en Wallonie ce dimanche après-midi ont eu raison du festival Les Ardentes. Par précaution, les autorités ont décidé d'annuler la dernière journée du festival. Les festivaliers ont été invités à ne pas s'y rendre et les campeurs, à rentrer chez eux. Ceux qui ne pouvaient pas partir ont été déplacés pour se mettre à l'abri dans les parkings du Kinepolis et du Cora, situés à proximité. En fin d'après-midi, la Ville de Liège a annoncé que la phase communale était levée et que les spectateurs toujours présents devaient reprendre la direction du camping pour y passer la nuit.

Finalement, les intempéries catastrophiques qui avaient été annoncées n'ont pas eu lieu. La situation génère beaucoup de frustration parmi les festivaliers, parfois venus de loin.

Nous avons interrogé le bourgmestre de Liège sur la prise de décision qui a mené à annuler le festival. "Je comprends tout à fait la déception des festivaliers. Je comprends la déception des organisateurs. Je comprends la déception des commerçants. Mais, si c'était à refaire, je le referais, avec tout le comité de coordination, les pompiers, les policiers, les médecins, la protection civile, la communication et les organisateurs", réagit d'abord Willy Demeyer.

L'avis de l'Institut royal météorologique ne nous laissait pas le choix

Le bourgmestre poursuit son explication: "L'avis de l'Institut royal météorologique ne nous laissait pas le choix. On ne peut pas jouer à pile ou face avec un avis comme celui-là, qui prévoyait des vents de plus de 90 km/h, des fortes pluies, avec 40 litres au mètre carré à l'heure, et des grêlons de 4 à 5 centimètres de diamètre. Nous aurions eu évidemment des mouvements de panique sur la plaine du festival, où se seraient trouvés 65.000 personnes. N'oublions pas que nous sommes dans un contexte où, à Liège, on a connu les inondations. Mais surtout, nous avons en mémoire la catastrophe du Pukkelpop, à Hasselt en 2011, où plusieurs morts sont survenus pendant le festival".

Un drame était survenu au festival Pukkelpop en 2011. Cinq festivaliers avaient trouvé la mort lorsque deux chapiteaux s'étaient effondrés durant un orage.

L'IRM a-t-il raté quelque chose dans son analyse du risque? Voici la réponse de Willy Demeyer: "Je n'ai à juger le travail de l'IRM. Je le reçois et j'en tire les conséquences. Il se fait que ce qui était annoncé, c'est-à-dire un phénomène en code orange, ce qui est une alerte importante, n'est pas advenu. C'est passé à côté de Liège. Évidemment, on peut réécrire l'histoire après, quand on la connaît. Mais quand vous devez prendre une décision au moment où le choix se pose, vous la prenez en fonction des éléments que vous avez en votre possession".

 

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