Accueil Actu

L'avocat de Delphine Boël critique le manque d'empathie du Roi Albert: "Jacques Boël était un père de façade" (vidéo)

Au terme d'une longue procédure judiciaire, c'est enfin officiel : le Roi Albert II est le père biologique de Delphine Boël. Les résultats du test ADN ont parlé et prouvent ce que Delphine Boël a toujours clamé. 

Après cette reconnaissance de paternité, ce sont d’autres questions qui se posent. La vie de Delphine Boël va-t-elle changer?

Albert II laisse encore entendre aujourd’hui que Delphine Boël avait un père"

Après le test ADN, il n’y a pas eu de trace d’empathie de la part du Roi, notamment dans le communiqué publié.

"Il n’y a pas eu d’autre geste, pas à ma connaissance. Ce communiqué est profondément attristant", a réagi Marc Uyttendaele, l'avocat de Delphine Boël, sur le plateau de C'est pas tous les jours dimanche. "Albert II se plaignait de la durée de la procédure alors qu’il est le seul à l’avoir fait durer. Il se présentait comme victime alors qu’un enfant a été abandonné. S’il avait assumé ses responsabilités, la question ne se serait pas poser."

Et de poursuivre: "Il y a quelque de chose de plus pernicieux. C’est qu’il laisse encore entendre aujourd’hui que Delphine Boël avait un père. Alors qu’on l’a dit et répété, Jacques Boël était un père de façade. Il a souhaité de ne pas être source de problème et de scandale. Mais il n’a jamais eu de lien affectif avec Delphine Boël."

Marc Uyttendaele conclut en disant que Delphine Boël a même voulu protéger Albert II. "Dès le moment où elle a appris cette paternité, elle avait 17 ans. Elle s’est astreinte à la discrétion la plus absolue. Elle n’a jamais été source de problème ou de scandale. Elle a traversé la vie avec un secret pour protéger son père et le pays. Alors être aussi vilipendée et aussi mal traitée au moment où l’évidence est reconnue par Albert II, c’est quelque chose qui est pour elle extrêmement douloureux."

Il y a certainement eu un accord entre Albert et Paola 

De son côté, le député bruxellois Geoffroy Coomans de Brachène comprend ce manque d’empathie de la part du souverain. "Albert II, depuis le début de son règne en 1993 et jusqu’à la fin en 2013, a toujours été un Roi admirable, tel qu’on l’attendait. Il était accessible, jovial, c’est important. Il a rempli complètement ses fonctions. On oublie cet épisode. Je peux comprendre que les citoyens belges soient choqués. C’est une situation très difficile qui est arrivée au pire moment en 1999. Il est déjà sous le trône et sort ce livre. Quand cette histoire sort, le Roi n’est pas dans une situation facile. Encore aujourd’hui, je peux comprendre que ça soit difficile à comprendre pour le citoyen. Mais on n’est pas conscient de ce qui se passe derrière les portes. Il y a certainement eu un accord entre Albert et Paola pour passer outre cette histoire."

Martine Dubuisson, journaliste - Le Soir, se dit frappée par le fait qu'Albert II ne s’est jamais occupé de Delphine. "Il n’a participé à aucune décision familiale, sociale ou éducative. C’est extrêmement fort. Cela veut dire que même quand il avait cette belle relation avec Sybille de Sélys, il s’occupait des enfants qu’il avait eus avec Paola. Un proche du Roi m’a dit que c’était un homme comme ça. Il n’a pas beaucoup d’intérêt pour les enfants. Par contre, son couple avec Paola est extrêmement soudé. Il s’est complètement remis des années difficiles. Les enfants sont plutôt des satellites autour", a-t-elle conclu.  

À lire aussi

Sélectionné pour vous