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Coronavirus en Belgique: à Namur, des SDF contraints de quitter leur dortoir, quelles sont les mesures prises?

Le coronavirus en Belgique touche aussi les personnes sans domicile fixe. À Namur, pour des raisons sanitaires, des sans-abris ne peuvent plus rester dans leur dortoir actuel, et sont délocalisés dans un centre sportif de Jambes.

Toute la journée, le matériel est chargé, transféré de deux centres de nuit. Pour ces sans abris, impossible d'y dormir sans risquer d'être contaminés. Les lits superposés ne respectaient pas les règles distance sociale.

"Les lits, ils sont tout près, donc un qui tousse et tu peux l'attraper facilement", raconte Michel, sans-abri. "S'il y en a un qui est malade, tout le monde est malade, c'est simple", ajoute Hedi, sans-abri également.

Dans un hall sportif spécialement aménagé à Jambes (Namur), 65 matelas gonflables sont disposés à plus d'un mètre les uns des autres. A la manœuvre, Nicolas, maître-nageur reconverti depuis la fermeture de sa piscine.

"On est peut-être bon en apnée dans les piscines, mais ça ne va pas suffire pour gonfler tous les matelas. Heureusement qu'on a des compresseurs pour donner un petit coup de main", raconte-t-il.

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"Un énorme enjeu"

Avec son collègue, ils ont tout préparé en un temps record. "Je n'ai jamais fait autant de lits de ma vie. En tout cas, en quelques heures, jamais. C'est une première. C'est un peu long, c'est un peu fatigant et agaçant mais il faut le faire. C'est pour aider les autres", explique Simon Dereppe, employé à la Ville de Namur.

Ce hall dispose de douches et de toilettes en suffisance. Ces casiers serviront à protéger les effets personnels de chacun. Accueillir une soixantaine de personnes dans ce type de bâtiment bien plus grand relèvent d'une gageure pour les autorités où la cohésion sociale, devra primer.

"C'est un énorme enjeu d'arriver à ce que les choses se passent bien alors qu'on sait qu'on a un public qui est stressé, de manière général et stressé aussi par les changements qu'on leur impose", explique Philippe Noël, président du CPAS de Namur.

À Liège aussi, les autorités viennent en aide aux plus démunis. Des collations, des tentes et couvertures sont mises à disposition. Car plus exposés et sans possibilités de rester confiné. Les populations les plus pauvres souffriront davantage de la pandémie.

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