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Coronavirus en Belgique: rébellions de détenus et intervention de la police dans les prisons d'Arlon et Leuze

Le coronavirus en Belgique a entraîné des mesures de confinement strict instaurées il y a une dizaine de jours pour contenir sa propagation. Celles-ci ont pour conséquence des tensions dans certaines prisons du pays qui se sont transformées en rébellions ce mercredi soir à Leuze-en-Hainaut et à Arlon.

Le coronavirus met les prisons en ébullition. Mercredi soir, une série de détenus avaient refusé de réintégrer leur cellule après le préau, à Leuze-en-Hainaut et Arlon. Ce jeudi matin deux prisonniers se montraient encore "récalcitrants" mais tout est à présent rentré dans l'ordre, indique la porte-parole de l'Administration pénitentiaire, Kathleen Van De Vijver.

Peu après 20h00 mercredi, les forces de police de la région du Tournaisis se sont rendues à la prison de Leuze-en-Hainaut, où un groupe de prisonniers refusait toujours de réintégrer les cellules. Depuis le confinement, les préaux sont assurés mais restreints à des petits groupes de détenus.

"A 17h, il y avait 21 prisonniers à l'extérieur. Au terme du préau, huit d'entre eux ont refusé de retourner dans leur cellule. Ils réclamaient d'une part plus de crédits d'appel pour leur téléphone et d'autre part une cantine complète. Actuellement, certains produits (chips, cigarettes, softs, biscuits...) , fournis par un supermarché, ne sont pas disponibles. Mais dès lundi prochain, nous devrions être réapprovisionnés", explique Kathleen Van De Vijver.

Une discussion engagée

Jeudi matin, deux détenus se trouvaient encore sous le préau, mais ils ont à présent accepté de rentrer. A la prison d'Arlon, c'est une trentaine de prisonniers qui ont refusé de regagner leur cellule mercredi soir, après le préau. La police est arrivée sur place vers 22h15 et a entamé une discussion avec les détenus qui ont alors accepté de rentrer.

"Cependant huit meneurs ont été provisoirement placés en cellule de réflexion en attendant une procédure disciplinaire", précise Kathleen Van De Vijver. Jusqu'au 5 avril prochain, au minimum, tous les détenus sont privés de visite et ils n'ont plus d'activité en commun (sports, bibliothèque, cours). Les trois repas quotidiens sont assurés ainsi que les préaux, les tâches logistiques (cuisine, nettoyage...) et les ateliers pour des firmes externes.

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