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Coronavirus en Belgique: une application web pour communiquer avec son médecin, gratuite pendant la crise

Opérationnelle depuis juin 2018, la plateforme Advelox permet de communiquer virtuellement avec les professionnels de la santé qui y sont inscrits. Un service qui prend tout son sens en cette période de confinement, et qui pourrait changer nos habitudes sur le long terme.

"Advelox a décidé de mettre gracieusement à disposition de tous les belges (patients & soignants) sa plate-forme afin de mieux communiquer pour gérer en cette période difficile", nous a fait savoir le Docteur Paul Wulleman, co-fondateur d'Advelox, via notre bouton orange Alertez-nous. Cette application web permet de communiquer virtuellement avec son médecin traitant ou tout autre spécialiste de la santé. 

Comment ça fonctionne ?

Il faut s'inscrire, soit en remplissant un formulaire, soit via l'application Itsme. Vous vous constituez ensuite un réseau de soignants. Pour l'instant, une cinquantaine de professionnels de la santé sont inscrits. Si, par exemple, votre médecin généraliste ne l'est pas, vous êtes invité à indiquer ses coordonnées pour qu'Advelox puisse le contacter. Les contacts avec les professionnels de la santé sont structurés par type : demande d'avis médical, ordonnance, renouvellement d'ordonnance, résultats d'analyse, etc.

Il ne s'agit pas de télé-consultation. Les conversations vidéos ne sont d'ailleurs possibles sur la plateforme. "L’Ordre des Médecins Belges n’est pas favorable à ce moyen de communication car elles pourraient encourager à se substituer à la consultation", explique le site internet.

Le Docteur Wulleman donne un exemple concret pour illustrer le fonctionnement d'Advelox: "Vous avez besoin d'un antihistaminique parce que vous avez des allergies. Vous me sollicitez, vous m'envoyez votre numéro national. Je vais dans mon dossier médical informatisé, je fais une une ordonnance électronique, je vous la retourne via Advelox. Vous pouvez la télécharger dans votre smartphone. Vous allez chez votre pharmacien, il scanne le document et il n'y a pas de papier. C'est comme un billet d'avion".

Pour le moment, l'application web est en "gratuité totale", indique le Docteur Paul Wulleman. En temps normal, l'utilisateur a un abonnement de 6 mois gratuits et 4 demandes d'avis médical gratuites. Ensuite, il doit payer 20 euros pour acheter un crédit de 5 avis médicaux. A la fin des 6 mois gratuits, il peut s'abonner à l'année pour 60 euros.

Un service pertinent en cette période de crise, mais pas seulement

La pandémie de coronavirus s'avère être un événement favorable au développement de la télémédecine. Depuis le 9 mars, si vous présentez des symptômes de toux et/ou de fièvre, seul un appel à votre médecin généraliste est conseillé. Quelques jours plus tard, l'INAMI a validé dans la précipitation un honoraire adapté et un remboursement pour un avis téléphonique spécifique en vue du triage des patients présentant des symptômes du Covid-19.

Des avancées dont ne peut que se réjouir le Docteur Paul Wulleman, fervent partisan de la télémedecine depuis plus de 25 ans. Ce dernier n'a d'ailleurs pas attendu cette crise pour faire évoluer ses méthodes de travail. Il utilise quotidiennement la plateforme Advelox pour communiquer avec ses près de 500 patients.

Pour les professionnels de la santé, un outil comme Advelox permet de mieux organiser son travail, estime le docteur : "Dès le moment où vous mettez une structure régulatrice, payante, puisqu'il faut honorer la disponibilité de son médecin, vous voyez diminuer vos coups de fils superflus à des choses essentielles. Ça restructure l'activité."

L'accompagnement, c'est un lien qui s'installe entre des praticiens et leurs patients

Pour les malades comme pour les soignants, c'est un gain de temps, poursuit-il. Il prend le cas de patients avec de grosses pathologies qui demandent un suivi régulier : "On fait effectivement une consultation de spécialiste au départ, on revoit le problème 6 mois ou un an après et entre temps on fait du télé-suivi". Inutile de gaspiller trop de précieux jours de congés pour le patient. Et cela désengorge les files d'attente de son cabinet, constate-t-il.

Si le médecin sait toute l'importance de la consultation, de la véritable rencontre, il souligne que le suivi est tout aussi crucial : "Au 21e siècle, on ne guérit plus les gens, on les accompagne dans la guérison. L'accompagnement, c'est un lien qui s'installe entre des praticiens et leurs patients, dans le long terme".

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