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Coronavirus en Belgique: certaines personnes crachent ou toussent sur des policiers, le ministre de l'Intérieur réagit

Le coronavirus en Belgique a poussé la police à contrôler de plus en plus les citoyens qui sortent de chez. Et ce lundi, le ministre de l'Intérieur, Pieter De Crem (CD&V), a promis la plus grande sévérité envers toute personne qui cracherait ou tousserait intentionnellement en direction d'agents de police.

"Nous voulons que ce genre d'attitude soit réprimée de la manière la plus sévère possible", assurait-on lundi au cabinet De Crem. Il a été fait état à plusieurs reprises ces derniers jours de situations où des personnes crachent ou toussent intentionnellement en direction d'agents de police, notamment lorsqu'ils interviennent pour assurer le respect des règles de distance sociale prises pour endiguer la pandémie de Covid-19. "Il est absolument inacceptable et incompréhensible que nos agents qui se trouvent sur la ligne de front soient traités de la sorte par ce genre d'individus", juge le ministre De Crem.

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Une récente circulaire du collège des procureurs généraux permet de punir de trois mois à deux ans de prison toute personne qui prétend à tort être contaminée, ou qui tousse ou éternue intentionnellement en direction de quelqu'un d'autre. Tout individu qui tousse ou éternue volontairement sur des aliments peut même écoper jusqu'à 5 ans de prison.

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Le SLFP exige une meilleure protection des agents de police et menace de faire grève

Le SLFP Police dénonçait lundi des conditions de travail difficiles pour les policiers chargés de faire respecter le confinement. Le syndicat exige une redistribution des masques FFP2 par la police fédérale aux agents opérant sur le terrain et demande la levée d'une directive qualifiée de "kafkaïenne" et "peu sensible à la réalité journalière des agents de police".

Le syndicat policier constate une augmentation des actes hostiles envers les agents chargés de faire respecter les mesures de protection, destinées à lutter contre la propagation du Covid-19. Les policiers sont notamment la cible d'éternuements et de crachats. "Nous voulons un équipement individuel de masques FFP2 pour nos agents de police. Ils effectuent des interventions de proximité et travaillent donc dans les mêmes circonstances que le monde médical", estime Vincent Gilles, président du SLFP Police. Pourtant, la directive relative à la technique et tactique d'intervention indique que le port du masque par les agents opérant sur le terrain n'est autorisé que sur ordre d'un officier de police judiciaire ou administrative. "Les autorisations prennent trop de temps puisque, contrairement aux agents, ces officiers ne sont pas sur place. On lie la protection à l'autorisation d'une tierce personne", fustige Vincent Gilles. "Il est néanmoins exigé aux agents qu'ils mettent un masque sur le trublion qui crache. Cette directive kafkaïenne est le fruit d'interprétations peu conscientes de la réalité journalière des collègues et doivent être levées définitivement, sans quoi elles feront l'objet d'un préavis de grève." "Le SPF Santé publique a attribué un million de masques chirurgicaux et 150.000 masques FFP2 à la police fédérale. Nous demandons une redistribution de ces masques" aux polices locales, conclut le président du syndicat policier.

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