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Coronavirus en Belgique: William qui donne des cours de sport n'aura pas l'indemnité wallonne, mais il reste le DROIT PASSERELLE

Le coronavirus en Belgique a mis à l'arrêt, sur ordre du Conseil National de Crise, de nombreuses activités commerciales et économiques dans le cadre des mesures de confinement. La Wallonie a décidé d'aider, sous la forme d'une indemnité de 5000 euros, une liste de secteurs contraints de cesser leurs activités.

Lorsque le gouvernement wallon a annoncé 5000 euros d’indemnités pour venir en aide aux patrons des petites et moyennes entreprises et aux indépendant, nombreux sont ceux qui sont allés sur le site indemnitecovid.wallonie.be pour s’inscrire et en bénéficier. Mais tous les secteurs d'activité ne sont pas concernés, ce qui a provoqué la déception pour des indépendants et petits patrons wallons actifs dans ces secteurs. C’est le cas de William qui nous a contactés via le bouton orange Alertez-nous. Son code NACE (code qui représente un secteur d'activité) n’est pas repris dans la liste de ceux qui pourront bénéficier de l’indemnité forfaitaire de 5000 euros.

William est indépendant complémentaire, son activité principale est de donner cours d’éducation physique dans une école. Mais, à côté, il a fondé il y a deux ans une entreprise qui dispense des cours de natation et de gymnastique douce. Cette activité a dû cesser suite aux mesures de confinement prises par le gouvernement. "Nous avons été contraints d’arrêter nos activités le 12 mars à partir du moment où les rassemblements ont été interdits. Les propriétaires des piscines et des salles qu’on louait, ont décidé de fermer. On a dû tout annuler du jour au lendemain, ça fait un sacré coup au moral quand on a tout créé à partir de rien."

Il laisse près de 200 élèves, enfants et adultes sur le carreau, mais surtout dix personnes qui travaillaient pour lui en tant qu’intérimaires. "Ils sont payés à la prestation, donc pour l’instant ils n’ont aucun revenu de WS Fitness, s'inquiète William. La plupart du temps, ce sont des gens qui ont une autre activité principale sur le côté. Donc j’espère que par ce biais-là, ils auront droit au chômage temporaire."

Pas d'indemnité wallonne, mais peut-être une aide fédérale

"Il n’est pas normal que nous ne soyons pas repris dans cette liste du gouvernement wallon. Plusieurs amis sont dans le même cas que moi, nous sommes désemparés par la situation", soupire William. Le secteur des sports, loisirs et culture ne fait effectivement pas partie de la liste des secteurs ayant droit à l’indemnité, de même que les garages et professions libérales.

Le gouvernement wallon affirme être conscient du problème et explique que "le Ministre Willy Borsus est occupé à analyser les problèmes relevés et les différentes situations, nous écrit sa porte-parole du ministre de l'économie wallon. Mardi soir, il a annoncé l'élargissement de la liste des secteurs pouvant bénéficier de l'indemnité à l'Horeca de code Nace 56.102 (sandwicherie, snacks,...), aux taxis et activités photographiques. Mais pas encore au secteur d'activité de William.

Cependant, si William n’a pas droit aux 5000 euros forfaitaire du gouvernement wallon, il aurait accès au droit passerelle. "Ce droit passerelle est accessible à tout indépendant qui prouve qu’il a dû cesser son activité pendant au moins sept jours consécutifs, explique Thierry Evens, porte-parole de l’Union des Classes Moyennes (UCM). Dans ce cas, il peut recevoir près de 1300 euros par mois s’il est isolé, ou 1600 s’il a quelqu’un à charge. Ça peut être valable pour un indépendant complémentaire s’il a déclaré des revenus supérieurs à 14.000 euros sur l’année 2019."

On verra ce que ça donne

Pour William, cela peut être une porte de sortie: "Normalement, je peux bénéficier du droit passerelle. J’ai rempli le formulaire et reçu un accusé de réception indiquant qu’on examinait ma demande. Après j’imagine qu’ils reçoivent énormément de dossiers. On verra ce que ça donne."

En revanche, d’autres travailleurs du secteur n’y ont pas droit. L’UCM affirme être actuellement en discussion avec la région wallonne à ce sujet.

En attendant, la porte-parole du ministre de l'économie wallon, Pauline Bievez encourage ceux qui se sentent lésés à expliquer leur situation à partir du site internet indemnitecovid.wallonie.be. Il leur est possible via une fonction en bas de page de faire connaître leur réalité.

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