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Un couple condamné en Flandre pour trafic de chiots: ils sont interdits à vie de détenir des animaux de compagnie

Le tribunal correctionnel d'Anvers a condamné, vendredi, Yoël D. (30 ans) de Brasschaat et sa petite amie Joyce H. (24 ans) de Wuustwezel à un an de prison et à une amende de 8.000 euros, pour avoir vendu illégalement 157 chiots. Ils prétendaient élever les chiens en Belgique alors que la plupart des animaux provenaient de l'étranger. Ils ont par ailleurs écopé d'une interdiction à vie de détenir des animaux de compagnie. Les 125.600 euros engrangés par ce commerce illégal ont été saisis.

Yoël D. et Joyce H. ont exploité un chenil et une nurserie pour chiens à Wuustwezel entre juin 2017 et février 2018 sans avoir les autorisations nécessaires. Ils vendaient principalement des bulldogs français à un prix moyen de 800 euros par chiot. Lors d'un contrôle du service du bien-être animal flamand, le 7 février 2018, 68 chiens ont été découverts. Ceux-ci ne disposaient pas de suffisamment d'eau. Une grande partie des animaux n'étaient pas enregistrés.

Dix-huit numéros de puces ont été enregistrés dans une base de données slovaque et un autre dans une base hongroise. Alors qu'ils provenaient des ces pays, deux vétérinaires, Eric H. et Jantina B. ont délivré des passeports belges pour animal de compagnie. Lors d'un contrôle, dix passeports vierges, signés par le vétérinaire Eric H., ont été découverts par les enquêteurs. Une aiguille avec une puce d'identification avait également été trouvée. Eric H. a déclaré qu'il avait oublié les passeports et les aiguilles chez les prévenus. Le tribunal a constaté que les vétérinaires avaient manqué à leurs obligations légales.

Pucer un chien est un acte médical qui doit être fait par un vétérinaire. Jantina B. avait enregistré des centaines de chiens pour les prévenus. Elle supposait que les animaux avaient été régulièrement identifiés par Eric H., ce qui n'était pas le cas. Eric H. et Jantina B. ont chacun été condamnés à une amende de 4.000 euros. Le tribunal a conclu que tous les prévenus avaient mis les intérêts commerciaux au-dessus du bien-être des chiots. Le propriétaire d'un chien malade a reçu une indemnité de 4.391 euros, l'organisation de défense des droits des animaux GAIA a reçu un euro. 

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