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Médicaments anti-cancéreux vendus à des prix EXCESSIFS par le géant pharma Aspen: menacé par la Commission, il fait un geste

Menacé par une enquête de la Commission européenne, la société pharmaceutique sud-africaine Aspen a proposé de s’engager à réduire les prix de certains médicaments anticancéreux de 73 % en moyenne en Europe pour les dix prochaines années, rapporte l'association de défenses des consommateurs Test-Achats.

L'entreprise pharmaceutique Aspen vend des médicaments vitaux dans le traitement de certaines formes de cancer (Alkeran, Myleran, Leukeran, Puri-Nethol et Lanvis). Elle a acquis la production de ces médicaments lorsque leur brevet a expiré. Et malgré l'expiration des brevets, aucun équivalent générique (médicaments similaires mais sous une marque "blanche" et nettement moins chers) n'a jamais été produit par une autre firme. Dès lors, il semble qu'Aspen en profite pour les écouler à des prix beaucoup trop élevés. Cette société sud-africaine avait été condamnée pour cette raison en Italie il y a quatre ans suite à une plainte d'une association de défense des consommateurs en Italie.

Chez nous, Test-Achats constatait le même abus d'Aspen qui coûtait à notre sécurité sociale, donc à l'ensemble de la population qui finance cette sécurité sociale, un supplémenent estimé à 2,8 millions d'euros. "Aspen a dépassé les limites de l’acceptable: selon les médicaments, la hausse va de 500 à 1600 %. Tout ceci sans même présenter un calcul transparent des coûts, susceptible de servir de base à un accord honnête et équilibré en matière de prix", déplorait l'association belge de défense des consommateurs.

La Commission européenne a commencé une enquête sur les prix pratiqués par Aspen en 2017. Trois ans plus tard, la société Aspen s'est engagée à baisser de 73% en moyenne le prix des médicaments cités plus haut pour les dix prochaines années, s'est réjoui Test-Achats. "Les prix très élevés mettent la vie des patients en danger et causent un grave préjudice financier aux systèmes des soins de santé. Ces engagements profiteront à juste titre aux patients et à la sécurité sociale dès que la Commission européenne les rendra contraignants, sans qu'il y ait des années de querelles juridiques devant les tribunaux", a déclaré Jean-Philippe Ducart, porte-parole de Test Achats.

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