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Le compagnon d'Elisa, tuée par des chiens en France, veut la libération de Curtis: "Nous ne le laisserons pas pourrir dans un box de fourrière"

Les résultats de l'enquête sur la mort d'Elisa Pilarski se font attendre. La jeune femme âgée de 29 ans avait été retrouvée morte le 16 novembre dernier. Elisa était partie se promener avec son chien Curtis en forêt de Retz, où une chasse à courre était organisée parallèlement. Son corps avait été retrouvé inanimé dans le bois. D'après l'autopsie, le décès a pour origine "une hémorragie consécutive à plusieurs morsures" d'un ou plusieurs chiens.

Afin d'identifier le ou les animaux responsables, des prélèvements génétiques ont été effectués sur 67 chiens: les 5 American Staffordshire d'Elisa Pilarski et de son compagnon Christophe Ellul, et 62 autres appartenant à l'association le Rallye la Passion. Les conclusions ne sont pas encore connues. L'autopsie doit notamment déterminer si Curtis, l'animal d'Elisa, est responsable de sa mort.  

Nous n'allons pas attendre la fin de l'enquête

Pour le compagnon de la jeune femme, cette attente est insupportable. D'autant plus que depuis le jour du drame, Curtis a été placé à la fourrière. Sur les réseaux sociaux, Christophe a exprimé sa peine.

"Nous reprenons nos actions pour demander la libération de Curtis. Emprisonné abusivement depuis plus de 8 mois dans des conditions de détention qui aujourd'hui peuvent être assimilées à de la maltraitance, nous ne pouvons plus rester silencieux. La justice a mis Curtis soit disant sous scellé, mais elle a oublié qu'il est un être vivant, doté d'une âme, d'une sensibilité et d'un traumatisme qui à ce jour n'a toujours pas été pris en charge par des professionnels", indique-t-il. Avant d'ajouter: "Nous n'allons pas attendre la fin de l'enquête qui comme nous le savons tous, sera très longue, et nous ne le laisserons pas pourrir dans un box de fourrière". 

Selon une source proche de l'enquête, l'un des chiens de la victime, Curtis, qui serait un croisé entre un whippet et un patterdale-terrier, avait dans le passé déjà mordu Elisa et a mordu une "soignante" bénévole du service pour l'assistance et le contrôle du peuplement animal de Beauvais, où il est sous réquisition.

Une information judiciaire en cours

"Elle a été mordue juste après que le chien sorte d'un événement très traumatique, cette morsure n'a aucun intérêt sur le fond du dossier, la mort d'Elisa Pilarski", avait fait valoir Eric Alligné, avocat du conjoint d'Elisa Pilarski, en janvier dernier. 

Selon lui, le placement sous témoin assisté de M. van den Berghe "prouve qu'il y a un début d'implication ou de connexion qui se rapporte au Rallye la Passion dans ce dossier".

Une information judiciaire contre X est en cours pour "homicide involontaire par maladresse, imprudence, inattention, négligence ou manquement à une obligation de prudence (...) résultant de l'agression commise par des chiens".

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