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Les soulèvements de chaussée se multiplient en cette période de canicule: 1 par jour en Wallonie depuis début août

En cette période de forte chaleur, les routes et les ponts sont mis à rude épreuve. Avec les températures et les rayons du soleil, les revêtements se dilatent, ce qui provoque bien des soulèvements de chaussée. Les équipes d'intervention sont sur la brèche.

Environ 10 soulèvements de voirie ont été observés sur les autoroutes et les principales nationales de Wallonie depuis début août, soit un soulèvement par jour en moyenne alors qu'il n'y en a pas eu en juillet. 

"En cas de variation de température, le béton armé continu va vouloir se dilater. Et s'il existe le moindre point de faiblesse dans la chaussée, dans la structure, c'est à cette dilatation ne va pas pouvoir s'effectuer correctement et donc la chaussée va se soulever", explique Héloïse Winandy, porte-parole de la Sofico.

Impossible d'agir directement : il faut attendre que la structure refroidisse pour effectuer des réparations temporaires. Et cela doit se faire avec de l'asphalte car il fait beaucoup trop chaud pour couler du béton. Ces interventions ont parfois d'importantes conséquences sur le trafic, comme sur la N25 à hauteur de Mont-Saint-Guibert où la chaussé s'est soulevée durant le week-end. 

"Ici, la dégradation porte sur toute la largeur de la voirie il a donc été nécessaire de la fermer pour pouvoir travailler en mettant en place des déviations. Par contre, sur l'autre sens de la nationale 25, nous avons pu maintenir une bande circulation", ajoute Héloïse Winandy. 

Pour éviter ces réparations en urgence sur les 2.700 kilomètres de voirie gérés par la Sofico, des interventions préventives sont effectuées pendant l'été. 

"On répare les trous à cause de la chaleur : les dalles ont cassé, ont cédé, c'est du à la chaleur et à l'âge", explique Gaëtan Puffet, conducteur d'engins de chantier.

"On profite des  vacances d'été et de la baisse de trafic pour pouvoir intervenir préventivement sur certaines dalles de béton, puisque l'on aperçoit parfois sur la chaussée certaines fissures qui peuvent nous mettre la puce à l'oreille", conclut la porte-parole de la Sofico. 

Ce phénomène touche uniquement les routes en béton armé continu et plus spécifiquement les anciennes structures réalisées entre 1980 et 1995 qui n'ont pas encore fait l'objet de réhabilitation. 

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