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La grippe risque de se mêler au coronavirus, cette année: les experts insistent sur la vaccination

L'automne est déjà presque à nos portes, et amènera avec lui les habituelles infections à la grippe. Le problème, cette année, est que ces infections pourraient se mêler aux contaminations au coronavirus. Les symptômes sont très semblables. "Plusieurs virus traditionnels vont circuler, et parmi eux, la grippe", avertit Frédérique Jacobs, porte-parole interfédérale de la lutte contre le coronavirus. "L'épidémie de grippe arrive en général entre janvier et mars, mais il est possible que l'arrivée du virus coïncide avec une flambée des cas de contaminations au coronavirus.

Double infection grippe et coronavirus: les conséquences inconnues

Selon les informations prodiguées par le Centre de crise durant sa conférence de presse, le virus de la grippe et celui du Covid-19 causent les mêmes conséquences sévères sur les mêmes groupes de personnes, plus fragilisées. Il s'agit des personnes âgées, ainsi que des personnes dites "à risque", donc qui présentent des comorbidités.

Il sera compliqué de différencier symptômes grippaux et symptômes du Covid-19 de manière clinique, selon Frédérique Jacobs. "La seule manière de les distinguer est d'effectuer un test permettant de mettre en évidence le virus", complète la porte-parole. "L'autre problème est qu'on ne connait toujours pas l'impact d'une infection double, c'est-à-dire à la fois la grippe, et le coronavirus."

A ce stade, il n'est pas encore possible de savoir si les deux infections peuvent se renforcer mutuellement et amplifier les conséquences néfastes pour la santé. Il est donc préférable, selon le centre de crise, de limiter autant que possible les risques.

Un conseil: la vaccination

Ainsi, la vaccination contre la grippe, cette année, est encore plus recommandée que les années précédentes pour les personnes à risque. "Des études internationales ont démontré que la vaccination contre la grippe diminue la probabilité d'être hospitalisé de 50% chez les personnes de plus de 65 ans", affirme Frédérique Jacobs lors de la conférence de presse du Centre de Crise. "Le risque de décès est diminué de 30%."

Le but final est d'éviter de saturer les hôpitaux avec des patients atteints de grippe, en plus des patients Covid-19. "C'est pourquoi il est crucial de vacciner le plus largement possible les personnes à risque. Nous insistons également sur le fait que le personnel des soins de santé se fassent vacciner, afin d'éviter qu'ils ne transmettent la grippe aux patients. Mais aussi pour éviter d'accroître le taux d'absentéisme du personnel des soins de santé."

Modalités de vaccination cette année

Les vaccins se dérouleront en deux phases, afin de délivrer en priorité les vaccins aux personnes à risque. La première phase aura lieu du 15 septembre au 15 novembre, uniquement pour les personnes à risque : les femmes enceintes, les personnes de 65 ans et plus, les personnes souffrant d'affections chroniques, les personnes séjournant dans une institution, ainsi que les enfants sous traitement à l'aspirine de longue durée. Leur entourage devra également être vacciné. Les personnes ayant des enfants de moins de 6 mois doivent aussi être vaccinées, ainsi que le personnel du secteur des soins de santé.

Après cette phase, le reste de la population pourra se faire vacciner, en fonction de la disponibilité des vaccins. Cependant, il est conseillé d'attendre les mois de novembre et décembre pour se faire vacciner. 

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