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Covid-19: ce médicament est utilisé pour soulager les cas les plus graves

Depuis plusieurs mois, un médicament est utilisé dans les unités de soins intensifs qui traite les patients atteints du coronavirus, la dexamathazone. Ce corticoïde agit sur l’inflammation induite par le virus. Il permet de diminuer le taux de mortalité de 30%.

La dexamathazone n’est pas un nouveau médicament. C’est un type particulier de cortizone, un anti-inflammatoire puissant souvent utilisé en médecine. Il est aujourd’hui en bonne place dans toutes les pharmacies des unités de soins intensifs.

"On a la sensation depuis le début de l’épidémie que l’inflammation induite par le virus est le réel problème, explique Laurent Jadot, médecin réanimateur aux soins intensifs de Mont Legia. On a pu se rendre compte que ces médicaments-là, prescrits dès l’annonce de la sévérité de la maladie, avaient vraiment une réelle efficacité."

La dexamathazone a été utilisé dès la première vague du Covid, mais les médecins n’avaient pas de certitude quant à son utilité. Une étude anglaise l’a démontrée début juillet sur les patients les plus gravement atteints, ceux qui ont besoin d’un apport en oxygène.

Une mortalité en baisse

Le chef du service des soins intensifs du CHU de Liège, Benoit Misset ajoute: "La mortalité de la population sur lesquels ça a été montré, est une mortalité de 40%. Avec le médicament, elle est descendue à 28%." Soit un tiers de décès en moins.

La dexamathazone a également des effets positifs sur la durée des séjours aux soins intensifs. "Le problème de la première vague, c’est que les patients restant extrêmement longtemps aux soins intensifs, malgré tous les efforts, on n’arrivait pas à les faire sortir, ajoute Laurent Jadot. Ici, les séjours étant moins longs, on a plus de places aux soins intensifs."

Quant à l’hydroxychloroquine, longtemps présentée comme une option de traitement: "Non! dit Benoit Misset. Nous, on ne l’utilise plus du tout. Ça marche pas, donc ça ne sert à rien de l’utiliser. On n’utilise pas des médicaments qui ne servent à rien."

En six mois, la prise en charge des malades du Covid a été considérablement améliorée, même s’il reste beaucoup d’inconnues et de progrès à faire.

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