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Télévie: les chercheurs ne se sont pas arrêtés pendant la crise du coronavirus, voici le "gros canon" sur lequel ils travaillent en ce moment

En pleine crise du coronavirus, les chercheurs du Télévie n’ont pas cessé de travailler sur le cancer, même s’ils ont dû, comme nous, s’adapter aux règles sanitaires. A l’heure actuelle, près de 200 chercheurs travaillent uniquement grâce au Télévie. Sur quoi se concentrent-ils précisément ?

En période de pandémie, les chercheurs du Télévie ont dû s’adapter, en travaillant à domicile, mais cela n'a pas compromis leur mission. Cette machine analyse les traces de virus dans certains cancers. Au CHU de Liège, un machine qui analyse les traces de virus dans certains cancers a été prêtée pour réaliser les tests covid, nous explique Michael Herfs, chercheur qualifié FNRS: "On l’utilise toutes les jours, mais ce n’est pas 24 heures sur 24 donc on en a prêté une pour la recherche contre le coronavirus, et nous-mêmes utilisions la machine dans un autre laboratoire".

L'immunothérapie, le maître mot

Au CHU de Liège, 150 personnes travaillent sur la recherche contre le cancer. Une soixantaine, directement grâce au Télévie. 


 

Aujourd'hui, cette recherche se concentre sur 3 grands axes: diagnostiquer plus tôt, pour réduire le risque de mortalité, mieux diagnostiquer, en déterminant précisément les sous-types de cancers, et bien sûr, trouver de nouveaux traitements. "Il y a 40 ans d’ici, quand on avait un cancer, que faisait-on, on utilisait la radiothérapie et la chimiothérapie, c'est-à-dire qu'on donnait une drogue et irradiait le patient. Début 2000, thérapie ciblée. Depuis 2011, on a l’immunothérapie qui consiste à rendre notre corps, notre immunité, capable de combattre le cancer".

Recherche systématique pour certains cancers

Le cancer produit des molécules "somnifères" qui endorment l’immunité. Le traitement à l’immunothérapie consiste à les bloquer, en agissant sur une cible de la tumeur ou de son environnement. Mais ces cibles sont encore peu connues, et pas toujours présentes. "Lorsque cette cible est présente, comme ici, on peut supposer que le patient répondra à ce traitement. Elle n’est pas toujours présente, et c’est la raison pour laquelle on la recherche de manière systématique dans certains cancers comme le cancer du poumon de la vessie de la bouche ou de la peau", détaille Philippe Delvenne, chef de service anatomie pathologique CHU Liège.


 

"Un gros canon qu'on ne contrôle pas encore totalement"

A l’heure actuelle, pratiquement tous les types de cancers sont testés à l’immunothérapie. Elle concerne 80% des essais cliniques. "C’est un gros canon qu’on ne contrôle pas encore totalement, on n’a que 3 cibles, alors qu’il y en a 30 qui sont sécrétées par le cancer. Je suis sur que d’ici 10 15 ans, on aura un taux de réponse qui sera bien meilleur", détaille le chercheur FNRS.

Michael Herfs était l'invité du RTL INFO Avec Vous ce jeudi. Revoir l'interview:

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