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Formation d'un gouvernement fédéral: "Je pense qu’il y a un gros consensus sur les soins de santé"

L'invité politique de la Matinale de Bel RTL était Philippe Close, bourgmestre de la Ville de Bruxelles et vice-président du PS. Il a répondu aux questions d’Antonio Solimando.

Le président du PS Paul Magnette et le libéral flamand Alexander De Croo sont chargés de former un gouvernement, un an et quatre mois après les élections. Philippe Close, vice-président du PS et bourgmestre de la Ville de Bruxelles, a commenté le contenu de l'accord de gouvernement ce matin sur Bel RTL.

Un gouvernement fédéral peut-être donc dans une semaine... Ce qui intéresse nos auditeurs, c’est pourquoi faire ? Est-ce qu'il y aura par exemple une taxe sur les super-riches dans ce gouvernement ?

"Je ne vais pas commenter chaque mesure, parce que vous avez vu que ceux qui se sont risqués à ça ont plutôt handicapé la formation d'un gouvernement, ce qui n'est pas mon but comme je vous le dis".

Ça a beaucoup fuité depuis hier…

"Oui, ça fuite, mais ça je pense que ce sont les petits jeux d'influence une semaine avant. Je pense qu'il y a un gros consensus sur les soins de santé, la sécurité sociale. Je pense que là, on peut le dire, et nous, évidemment, on est très satisfaits qu'il y ait ce consensus qui dépasse le cadre du parti socialiste".

C’est pour refinancer, donc accorder des moyens supplémentaires, c’est comme ça qu'on peut le comprendre ?

"S’il y a une chose qu’on peut reconnaître, c’est que nos soins de santé ont tenu. Quand même, on a investi maintenant depuis plusieurs dizaines d’années là-dessus, avec des périodes plus compliquées. [...] Ça a été très dur et il faut continuer à investir. Comme je le dis souvent, la santé va coûter de plus en plus cher, parce que la bonne nouvelle, c’est qu’on va vivre de plus en plus vieux, mais elle va coûter de plus en plus cher. C’est le prix à payer du bien-être de notre population. Je pense en effet qu’il y a un consensus général pour dire qu’il faut mieux financer la santé".

On a mis en évidence dans cette crise le fait qu’il y avait trop de ministres de la santé, or ce qui ressort jusqu'ici de l’accord de gouvernement, c’est plutôt qu’on donnerait davantage de pouvoir aux Régions par rapport aux soins de santé, est-ce qu’on n’est pas en train de prendre la mauvaise décision ?

"On a deux modèles d’Etat. C’est vrai que comme francophones, on est toujours influencés par la France, parce qu’on a cet Etat jacobin et hyper centralisé, mais en fait, notre modèle ressemble un peu plus à l’Allemagne fédérale. Je ne pense pas que l’Allemagne, qui a des ministres dans chaque Länder, est considéré comme ayant mal géré cette pandémie objectivement. Ce n’est pas le fait qu’on ait plusieurs ministres responsables, parce par exemple pour la programmation des soins et des lits, on ne programme pas de la même façon les besoins d’un hôpital que l’on soit à Bruxelles ou en province de Luxembourg ou du Limbourg".

Ça ne vous dérange pas, la Régionalisation ?

"Ce qui compte, c’est l’efficacité. Mais croire que si on ramène tout au fédéral, tout est mieux géré, et que c’est moins bien géré au niveau local, ce n’est pas vrai. Je pourrais prendre des exemples de la Région bruxelloise sur l’urbanisme, où ça a été mieux géré avant. De nouveau pas de tabou sur une chose : on doit garder un socle commun de sécurité sociale. Si on ne fait pas ça, à ce moment-là, la base-même de notre Etat providence n’a plus beaucoup de sens."

Revoir l'interview dans son intégralité:

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