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Accord entre Google et ses actionnaires sur la gestion de cas de harcèlement sexuel

Alphabet, la maison-mère de Google, a annoncé vendredi avoir trouvé un accord avec ses actionnaires sur la gestion d'affaires de harcèlement sexuel chez le géant d'internet, avec de nouveaux engagements et règlements, après des mois d'enquête interne et des poursuites contre le conseil d'administration.

Selon les termes de cet accord, Google va dépenser 310 millions de dollars pour promouvoir la diversité, l'équité et des politiques plus inclusives.

Surtout, les employés auront désormais le droit de porter plainte devant les tribunaux en cas de harcèlement ou d'agression, au lieu d'être obligés de passer par des organisations privées spécialisées dans l'arbitrage des conflits, largement privilégiées par les grandes sociétés de la tech.

"Au cours des dernières années, nous avons adopté une approche plus stricte sur les comportements inappropriés, et nous avons oeuvré pour mieux soutenir les personnes qui les signalent", a déclaré Eileen Naughton, vice-président d'Alphabet, dans un courriel aux salariés.

Le conseil d'administration d'Alphabet avait mis en place début 2019 un comité spécial pour évaluer les accusations d'actionnaires dans différents procès liés à des cas de harcèlement sexuel.

Certains actionnaires accusaient le groupe d'avoir tenté de dissimuler des plaintes et de couvrir les comportements inappropriés de certains dirigeants, comme Andy Rubin, le créateur du système d'exploitation mobile Android, qui est parti du groupe en 2014 avec une indemnité de 90 millions de dollars.

En novembre 2018, de Singapour à Londres et au siège social du groupe en Californie, des milliers d'employés de Google avaient observé un arrêt de travail pour dénoncer la gestion du harcèlement sexuel au sein de l'entreprise. Un mouvement social sans précédent pour la firme.

La manifestation avait été organisée après une annonce de Google, qui indiquait avoir renvoyé 48 personnes, dont 13 managers seniors, pendant les deux années précédentes, à la suite d'accusations de comportements sexuels inappropriés.

Sur un panneau, on pouvait lire "Je veux bien partir pour 90 millions de dollars - sans même harceler quelqu'un sexuellement".

L'accord prévoit de renforcer une résolution qui interdit les indemnités de départ pour les responsables licenciés après de telles accusations.

Il redéfinit aussi le règlement sur les excès d'alcool lors de soirées d'entreprise.

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