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Coronavirus - BILAN MONDIAL: Paris ferme ses bars

Le coronavirus aurait infecté 10% de la population mondiale, bien plus que les chiffres officiels, estime l'OMS, organisation mondiale de la santé dont le patron a réclamé une accélération de la réforme de l'organisation dans la gestion des situations d'urgence. Voici les derniers faits marquants concernant la situation sanitaire.

Fermetures d'écoles à New York

A New York, Le gouverneur Andrew Cuomo a annoncé lundi que les écoles de neuf quartiers de la première métropole américaine allaient fermer à partir de mardi pour tenter d'empêcher que la ville ne soit frappée par une seconde vague, en attendant une décision sur les commerces non essentiels.

La pandémie a fait au moins 1.037.971 morts dans le monde depuis fin décembre, selon un bilan établi lundi par l'AFP. Plus de 35.243.990 cas ont été officiellement diagnostiqués et au moins 24.354.200 personnes sont considérées comme guéries.

Le patron de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, a estimé lundi que le coronavirus était un "signal d'alarme" pour la communauté internationale, réclamant une accélération de la réforme de l'organisation face aux urgences sanitaires.

A ses côtés, le directeur des urgences sanitaires de l'OMS, Michael Ryan, a expliqué qu'environ 10% de la population mondiale pourrait avoir été infectée, soit environ 780 millions de personnes, bien au-delà des chiffres officiels, qui s'élèvent à plus de 35 millions de cas.

De son côté, le président américain Donald Trump, malade du Covid-19, est sorti de l'hôpital et a défendu une nouvelle fois sa gestion critiquée de la pandémie. Le président américain, qui était hospitalisé depuis vendredi, est rentré à la Maison Blanche en hélicoptère lundi soir depuis l'hôpital militaire de Walter Reed, dans la banlieue de Washington. Il a gagné le balcon de la résidence présidentielle, a salué les journalistes en contrebas et a ostensiblement ôté son masque, au mépris des règles édictées par les autorités sanitaires américaines (voir les détails).

FRANCE: rideau sur les bars parisiens

Alors que plusieurs pays européens ont pris des mesures face à l'augmentation du nombre des malades, de nouvelles restrictions sont entrées en vigueur mardi pour au moins 15 jours à Paris, placée en zone d'alerte sanitaire maximale.

Dans la capitale française, les bars devront rester fermés, tandis que les restaurants pourront continuer à accueillir des clients à condition de respecter un strict protocole sanitaire. Une "jauge" sera mise en place dans les centres commerciaux et grands magasins pour encadrer le nombre de personnes pouvant se croiser, et foires et congrès sont interdits.

"Ce sont des mesures de freinage car l'épidémie va trop vite. Il faut la freiner avant que le système de soins ne soit débordé", a justifié le préfet de police de la capitale, Didier Lallement.

La maire de Paris Anne Hidalgo a jugé la situation sanitaire "très grave".

Après la parenthèse de l'été, les bars de la capitale ont donc dû tirer le rideau lundi soir, résignés mais amers de ce nouveau tour de vis sanitaire.

"C'est décourageant et on sait pas combien de temps ça va durer. Pas de salaire, 15.000 euros de loyer et de charges et rien qui va rentrer, les petites affaires comme les miennes n'ont pas accès au fond d'indemnisation", explique Omar Allik, 41 ans gérant du Touller, dans le XIe arrondissement de Paris.

"C'est triste, on est un peu mélancolique, c'est fini les pots après le boulot, maintenant, c'est métro, boulot, dodo", commente au bar, bière à la main, l'un des habitués des lieux, Romain Carillon, 34 ans, architecte.

EUROPE

En Europe, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a annoncé lundi qu'elle se plaçait en quarantaine jusqu'à mardi soir, après une réunion la semaine dernière avec une personne testée positive. Un test pratiqué lundi sur Mme von der Leyen s'est avéré négatif.

En Lituanie, le ministre des Affaires étrangères Linas Linkevicius a entamé une quarantaine de huit jours après avoir rencontré, lors de la récente visite du président français Emmanuel Macron, un représentant de l'ambassade de France testé depuis positif au Covid-19.

La Russie a annoncé de son côté lundi près de 11.000 nouvelles contaminations, s'approchant ainsi du pic du mois de mai, mais les autorités disent ne pas prévoir dans l'immédiat de mesures de confinement majeures.

En Espagne, après Madrid vendredi, trois autres villes, Leon, Palencia et San Andrés del Rabanedo vont être soumises à partir de mardi à un bouclage partiel afin de ralentir la progression de l'épidémie de Covid-19.

Le gouvernement irlandais a annoncé de son côté lundi soir un durcissement des mesures de prévention pour tenter de contrer une deuxième vague de la pandémie de Covid-19, mais sans aller jusqu'au reconfinement recommandé la veille par ses conseillers médicaux.

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