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Après une nouvelle agression, les étudiants de Louvain-la-Neuve vont manifester: "On veut se sentir en sécurité"

Une jeune femme a été agressée sur le campus de l'UCLouvain il y a 15 jours. Cette agression fait réagir certains étudiants. Ils manifestent demain pour demander des mesures de sécurité plus strictes sur et autour du campus.

Si le taux d'agressions sexuelles sur le campus reste stable, les voix des étudiants, elles, s'élèvent aujourd'hui 15 jours après l'agression d'une jeune fille. C'est celle de trop.

Cloé Machuelle, cofondatrice du groupe Facebook Louvain-la-Safe: "Ces agressions sexistes ça peut aller d'une main baladeuse au harcèlement de rue, aux tentatives de viol, ça suffit! On ne veut vraiment plus une agression. On veut pouvoir sentir en sécurité dans notre ville que ce soit dans nos kots, dans nos rues."

Cela se passe à la sortie des soirées sur certains itinéraires mal éclairés, les étudiants en ont marre

Très peu dénoncent les faits dont ils sont victimes mais les témoignages sont nombreux.

Manon Rodriguez, responsable communication de l'association "The OK": "C'est de la haine, de l'incompréhension et une peur que la justice n'intervienne pas en fait. Et donc c' est aussi pour ça qu' ils viennent témoigner près de nous."

Les comportements sexistes sont une réalité qui existe depuis de nombreuses années et sur tous les campus. Certains étudiants ne se sentent plus protégés ni soutenus. L'université de Louvain a pourtant déployé des moyens.

Tania Van Hemelryck, conseillère du recteur pour la politique du genre : "Je peux entendre que dans le désarroi de ce qui est inacceptable - cette agression est inacceptable- et c'est une agression de trop, on puisse se sentir démunis et abandonnés mais ce n'est pas le cas. Il faut quand même rappeler que depuis 2018, l'UCLouvain a mis en place une procédure spécifique d'accompagnement des étudiants avec une cellule d'aide spécialisée, un réseau de personnes de soutien et une adresse où toute victime ou même tous témoins d'agressions peut déposer un signalement."

De son côté, la police enregistre une dizaine de plaintes par an mais reconnaît que beaucoup d'agressions ne sont pas déclarées. Un rassemblement d'étudiants est prévu demain.

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