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Pascal Delcourt, le sinistre marchand de chevaux d'Ogy sera bel et bien jugé pour maltraitance animale

Les associations Animaux en Péril, Le Rêve d’Aby, EquiChance, Animal sans Toit et Help Animals ont été informées par leur avocate que la chambre du conseil du tribunal de Tournai renvoyait en correctionnelle Pascal Delcourt, marchand de chevaux à Ogy et multirécidiviste en matière de maltraitance animale. Pascal Delcourt devra donc répondre d’une vingtaine de préventions commises en 2016. Pour rappel, l'homme a déjà été condamné à plusieurs reprises dans un passé plus lointain pour des faits de maltraitance animale.

"Voilà plus de quatre ans que nous attendons cela. Il n’y a plus qu’à espérer que la justice soit beaucoup plus sévère que lors des précédents procès et qu’elle condamnera enfin Delcourt à la hauteur de la gravité des faits", a déclaré Jean-Marc Montegnies, président d’Animaux en Péril.

Les associations de défense des animaux regrettent toutefois que l’inspecteur vétérinaire de l’UBEA (Unité du bien-être animal de la région wallonne) ne sera pas renvoyé devant un tribunal, a décidé la chambre du conseil. "Pourquoi Pascal Delcourt a-t-il pu opérer de la sorte aussi longtemps alors qu’il était contrôlé par l’UBEA ? C'est une question que beaucoup se posent encore aujourd’hui, dont le bourgmestre de Lessines, n’obtiendra malheureusement pas de réponse", ont déploré les associations.

Saisie de 2016: "Une situation apocalyptique"

L'association Animaux en Péril a rappelé ce qui avait découvert lors de la saisie en 2016.

"Pour être intervenues sur place précédemment, les équipes des refuges sont habituées des lieux et trouvent exactement ce qu’elles attendaient : des dizaines d’animaux, pour la plupart des équidés, sont détenus sur des champs de terre battue et dans un hangar. Le bâtiment vétuste "abrite" des chevaux squelettiques. Ils sont détenus dans des stabulations grossières, aménagées avec des matériaux de récupération et peuvent à peine se mouvoir sur une épaisse couche d’excréments. Tous sont affamés et déshydratés.

Les rapports vétérinaires feront état d’animaux infestés de parasites internes et externes. Les pieds de certains chevaux sont également dans un état catastrophique alors que d’autres sont porteurs d’une maladie virale (gourme). Des équidés sont également blessés. Trois d’entre eux devront être euthanasiés. Des cadavres sont également présents sur place.

Le jour de l’intervention, l’horreur atteint son paroxysme lorsque les forces en présence sur place découvrent un "atelier" d’abattage. Des viscères, encore tous frais, jonchent le sol de cet endroit sordide, témoignage d’une mise à mort illégale d'un poney quelques heures à peine avant l’arrivée des secours. Indépendamment du calvaire subi par les animaux, ces pratiques constituent des infractions sanitaires graves. Celles-ci ont été constatées par l’AFSCA et font l’objet de plusieurs préventions à charge de Delcourt dans ce dossier."


 
 

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