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Coronavirus en Belgique: un magasin sur 2 pourrait ne pas survivre à un deuxième confinement

Les commerçants vivent également des temps difficiles et eux espèrent plutôt que les mesures ne soient pas trop strictes. L'Union des classes moyennes craint qu'un magasin sur deux ne survive pas à un nouveau confinement prolongé. En Wallonie et à Bruxelles, la fermeture des cafés et des restaurants aurait déjà eu des répercussions négatives pour près de 93 % des commerces non alimentaires indépendants.

Les magasins de vêtements, de chaussures et de décoration sont les plus touchés. Depuis la fermeture de l’Horeca, le 19 octobre dernier, près d’un commerçant indépendant sur 3 estime avoir perdu plus de 50% de ses recettes.

C'est catastrophique, on n'a plus personne

"Ca fait quatre ans que j'ai ma boutique et c'est ma pire semaine depuis que l'horeca a fermé", lance Filippo Trupia, gérant d'un magasin de vêtements. "C'est catastrophique, on n'a plus personne je suis à moins 50% de chiffre d'affaires facilement", estime Vanessa Bomblet, la gérante d'une savonnerie artisanale.

Les rues sont pratiquement désertes, les clients se font rares. Dans les magasins, les commerçants tentent de s’occuper.

"On passe son temps sur les tablettes, les rares clients qui viennent...on essaye un peu de les garder pour discuter un peu avec eux, les journées sont très longues", déplore Filippo Trupia.

"Je fais la conversation à mes chaussures, c'est affreux", confie Nicole Hutoy, vendeuse dans un magasin de chaussures. Et pour certains, le télétravail joue aussi un rôle dans la baisse de fréquentation.

Selon le sondage de l'Union des classes moyennes, seuls 20% des commerçants ont encore une trésorerie saine. Ils sont près de 27% à avoir besoin de liquidité, entre 10 000 et 25 000 euros. Et près de 13% pensent qu’il leur faudra plus de 25 000 euros pour continuer.

Le dernier espoir: les fêtes de fin d'année

"Nous sommes en plus dans une période où on va arriver aux fêtes de fin d'année, pour nous c'est là que tout se joue. Les marchandises sont rentrées mais il n'y a plus de trésorerie. Donc là point d'interrogation parce qu'on ne sait pas comment on va faire", souligne Vanessa Bomblet

Quelques commerçants en viennent même à souhaiter une nouvelle fermeture imposée.

Filippo est de ceux-là: "J'aime autant qu’on confine. Au moins, tout le monde est fermé. On aura peut-être des aides, plutôt que rester ouvert sans personne, à long terme, ce sera invivable".

L’incertitude et la perspective d’un nouveau confinement inquiètent tout de même 86% des commerçants sondés. Pour beaucoup, réaliser un chiffre d’affaires correct pendant les fêtes de fin d’année représente le dernier espoir.

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