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Virus: léger allègement des restrictions dans certains pays européens, mais pas de "Noël normal"

La France doit annoncer mardi, à la faveur d'une baisse des contaminations, un allègement gradué des restrictions instaurées contre le Covid-19, une stratégie des petits pas adoptée par d'autres pays d'Europe occidentale à l'approche de Noël.

En Amérique du Nord, au contraire, les contaminations progressent de manière exponentielle aux Etats-Unis, et la situation est jugée "extrêmement sérieuse" dans la province canadienne de l'Ontario.

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a jugé qu'un Noël en petit comité, sans grandes réunions de famille, est sans doute "la meilleure option" en ces temps de pandémie dans la plupart des pays.

- "Léger assouplissement" -

En France, le président Emmanuel Macron doit s'adresser à la nation dans la soirée pour desserrer un peu l'étau du confinement et fixer le cap des prochaines semaines, alors que les Français espèrent une bouffée d'air pour les fêtes de fin d'année.

L'allègement des contraintes se fera en trois phases - début décembre, puis avant Noël, et enfin début 2021 - mais le Premier ministre Jean Castex a prévenu qu'il ne s'agira pour l'instant que d'un "léger assouplissement du confinement".

Cette stratégie prudente est aussi celle d'autres pays d'Europe occidentale.

L'Angleterre, après quatre semaines de confinement, va ainsi revenir début décembre à une stratégie modulée localement (réouverture des magasins non essentiels, reprise des services religieux et mariages...), accompagnée d'un programme de dépistage massif.

Les voyageurs entrant en Angleterre et soumis à une quatorzaine pourront à partir de mi-décembre écourter cet isolement en cas de test négatif cinq jours après leur arrivée.

"Cela ne peut pas être un Noël normal et le chemin est long jusqu'au printemps", a averti le Premier ministre britannique Boris Johnson.

Même son de cloche en Allemagne, où les Länder plaidaient mardi pour une limitation à 10 personnes issues de plusieurs foyers le nombre de participants aux fêtes de Noël et du Nouvel an. Les enfants de moins de 14 ans ne seraient pas inclus dans ce décompte et les régions conseillent une mise en quarantaine des participants avant et après ces fêtes.

Ces propositions seront discutées mercredi avec le gouvernement fédéral.

- Restrictions en Finlande -

Actuellement confinée, l'Autriche espère, comme nombre d'autres pays, commencer une campagne de vaccination dès janvier pour les personnes à risque, retraités et professionnels de santé.

De nouvelles restrictions sont attendues à partir de mardi au Portugal et en Suède.

En Finlande également, la capitale Helsinki, confrontée à une flambée "inquiétante" de cas, va fermer prochainement lycées, bibliothèques et piscines et interdire les événements publics.

Aux Etats-Unis, où les contaminations continuent de progresser rapidement, les autorités espèrent commencer les vaccinations mi-décembre, sitôt les premiers vaccins approuvés par l'Agence américaine des médicaments (FDA). Le gouvernement fédéral prévoit de vacciner 20 millions de personnes à risque en décembre, puis 25 à 30 millions par mois.

L'approche de la fête de Thanksgiving, jeudi, inquiète les autorités sanitaires. Malgré les appels à rester chez soi, de nombreux Américains se préparent à des retrouvailles familiales. Les aéroports sont remplis comme jamais depuis le début de la pandémie et les files d'attente pour se faire tester sont interminables.

Au nord, la plus grande ville du Canada, Toronto, est soumise depuis lundi à un confinement d'au moins 28 jours en raison d'une flambée des contaminations.

"La situation est extrêmement sérieuse", a déclaré Doug Ford, Premier ministre de la province de l'Ontario, dont Toronto est la capitale.

En Chine, plus de 500 vols étaient annulés mardi au départ du plus grand aéroport de Shanghai (est), la capitale économique, après la découverte de plusieurs cas de coronavirus chez des employés du fret aérien.

Alan Joyce, PDG de la compagnie aérienne australienne Qantas, qui va rendre la vaccination contre le Covid-19 obligatoire - dès qu'un vaccin sera disponible - pour tous les passagers de ses vols internationaux, a jugé que cette exigence allait probablement devenir "courante" dans le transport aérien.

Le chiffre d'affaires du secteur, sinistré par l'effondrement du trafic, chutera de plus de 60% en 2020, la pire année de son histoire, selon l'Association internationale du transport aérien.

Le ministre de la Santé australien Greg Hunt a déclaré mardi que l'Australie, qui a fermé ses frontières depuis mars pour contrer la pandémie, exigerait probablement des personnes souhaitant entrer sur son territoire qu'elles aient au préalable été vaccinées.

- L'UE signe avec Moderna -

Dans le domaine des vaccins, les annonces se succèdent rapidement.

Dernière en date, la Russie a affirmé mardi que son "Spoutnik V", développé par le centre de recherches Gamaleïa de Moscou, était efficace à 95% contre le coronavirus, selon des résultats préliminaires.

Après le laboratoire américain Moderna et l'alliance américano-allemande Pfizer/BioNTech, à l'efficacité similaire au remède russe, le laboratoire britannique AstraZeneca associé à l'université d'Oxford avait annoncé lundi avoir développé un vaccin efficace à 70% en moyenne, voire 90% dans certains cas.

L'UE signera mercredi un nouveau contrat de précommande de vaccins - le sixième - avec Moderna, pour fournir jusqu'à 160 millions de doses, a indiqué la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.

La pandémie a fait près de 1,4 million de morts dans le monde et contaminé plus de 59,2 millions de personnes depuis que le bureau de l'OMS en Chine a fait état de l'apparition de la maladie dans ce pays fin décembre 2019.

Les Etats-Unis sont le pays le plus lourdement touché avec 257.707 décès, suivis par le Brésil (169.485), l'Inde (134.218), le Mexique (101.926) et le Royaume-Uni (55.230).

burx-mba/sg

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