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Difficile de contrôler tous les retours en Belgique par la route: "Ça demande beaucoup d'énergie pour peu de résultats", explique la police

Pour ce qui est des retours de l'étranger par la route, il est beaucoup plus difficile de contrôler tous les véhicules. C'est ce qu'ont pu encore constater nos journalistes à la frontière française.

Aucun contrôle de police au poste frontière d'Hensies. Même constat à Quiévrain. "Je viens de Quarouble, j'ai pas vu de contrôle", témoigne une automobiliste à une station service. "Je sors du travail à Crespin et il n'y a pas eu de contrôle de police", constate aussi un autre automobiliste. "Je viens tous les jours, je ne suis pas contrôlée", dit également une jeune femme. 

Pour acheter du tabac, faire des courses ou leur plein d'essence, les Belges et les Français passent la frontière plusieurs fois par jour alors que la ministre de l'Intérieur avait annoncé le renforcement des contrôles pour les retours de vacances. Beaucoup s'étonnent de ne pas avoir vu plus de policiers. 

"On nous dit qu'il faut prendre des précautions, on navigue comme on veut", s'étonne une femme. "Il n'y a pas assez de contrôles", tranche un homme. 

Pour les zones de police, il est difficile, voire impossible sur les routes d'identifier les conducteurs qui ont séjourné plus de 48 heures à l'étranger. D'autant plus que la zone de police des Hauts-pays doit gérer 55 kilomètres de frontière. 

"Pour contrôler une personne qui revient de vacances, il faut lui demander, regarder dans le coffre si elle revient bien d'avoir fait ses courses et puis on a beaucoup de frontaliers qui travaillent simplement en Belgique ou qui vont faire leurs courses, attirés par le prix du tabac et de l'essence chez nous. Donc, en effet, ça demande un peu de flair et surtout beaucoup d'énergie pour peu de résultats", explique Patrice Degobart, chef de corps de la zone de police des Hauts-pays.

Le chef de corps rappelle que des systèmes de reconnaissance automatique des plaques sont installés un peu partout en Belgique, notamment à Quiévrain. "Si jamais on avait un cas judiciaire qui s'appliquait, on pourrait faire appel à cette base de données. Beaucoup d'axes sont contrôlés de façon automatique", explique-t-il.

De son côté, la police fédérale effectue des contrôles sur les autoroutes. Hier, sur 196 personnes contrôlées, 7 n'étaient pas en règle.

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