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Les 27 se penchent une nouvelle fois sur la pandémie, la Belgique défend ses restrictions

(Belga) Les dirigeants des 27 États membres de l'UE seront (virtuellement) rassemblés par vidéoconférence jeudi et vendredi, avec au menu de la première journée de réunion la gestion de la pandémie de Covid-19. Il sera notamment question des restrictions à la liberté de circulation, et des "certificats de vaccination" que réclament certains pays qui veulent relancer le tourisme.

La Belgique a, parmi une poignée de pays, fait récemment l'objet d'une lettre de la Commission européenne, lui demandant des explications sur sa décision de prolonger jusqu'au 1er avril l'interdiction des voyages non essentiels. Le pays est cependant droit dans ses bottes, a encore assuré mercredi face aux élus du Comité d'avis fédéral chargé des Questions européennes le Premier ministre Alexander De Croo: "Les remarques que l'on avait eues du commissaire Reynders portaient sur le fait que les mesures doivent être proportionnelles, temporaires et non discriminatoires. Je pense que l'on peut prouver que ce que l'on a décidé est tout cela", a affirmé le libéral. La décision de la Belgique d'interdire temporairement les voyages de loisirs à partir de la fin janvier avait d'ailleurs été "assez bien reçue" par les autres États membres, assure une source mercredi. "Les recommandations européennes incluent la possibilité de restreindre les voyages non essentiels. L'important est de maintenir le fonctionnement du marché intérieur", ajoute une autre source européenne à la veille du "sommet" virtuel. L'interdiction a été prolongée légalement par précaution, jusqu'au 1er avril (plutôt que 1er mars), mais elle sera évaluée dans les faits ce vendredi, en Comité de concertation, a déjà annoncé le gouvernement. Sur les "certificats" de vaccination, qui pourraient prouver à l'avenir quel citoyen est vacciné et lui ouvrir ainsi les portes d'activités, déplacements et autres, il est encore prématuré pour les 27 de s'accorder concrètement sur le déploiement d'un tel outil à échelle européenne. Les conclusions qui devraient être approuvées jeudi par les chefs d'État et de gouvernement prônent de "poursuivre le travail" sur ce sujet au niveau technique, apprend-on mercredi. L'idée est de définir précisément un "identifiant" unique de chaque personne vaccinée, un code similaire à, par exemple, un identifiant bancaire. La question de l'usage précis des certificats se posera dans un second temps, car actuellement la majeure partie de la population européenne n'a pas encore eu la possibilité de se faire vacciner contre le Covid-19. Malgré l'insistance d'un pays comme la Grèce, l'UE attendra donc avant d'instaurer un tel certificat commun. (Belga)

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