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Le secteur culturel OUBLIÉ: "Il serait vraiment temps de nous laisser faire des événements de façon organisée"

Le secteur culturel a le sentiment d'être totalement oublié. Coralie Berael, directrice de Forest National et porte-parole de Live 2020, était dans le RTL INFO 13h pour en parler.

Quelle est votre réaction par rapport à cette absence de décision pour la culture ?

"D'une part, je comprends que la situation est inquiétante à ce stade et que ce soit naturellement la priorité. D'autre part, cela fait près d'un an que nous sommes en attente d'une relance et de prise de décisions. Une semaine de plus, ça ne change pas grand-chose pour nous. Par contre, il y a quand même un plan sur la table pour relancer la culture et je pense qu'il ne faut pas continuer à pousser ce plan sur le côté, même si les chiffres vont augmenter, parce qu'on voit qu'il y a des événements de masse non contrôlables dans les parcs et que les gens vont se révolter de plus en plus. Je pense plutôt qu'il serait vraiment temps de nous laisser faire des événements de façon organisée."

Relancer avec des capacités limitées, serait-ce une bonne idée selon vous ? 

"Ce n'est jamais une bonne idée avec des capacités limitées parce que ce n'est pas du tout rentable, mais cela peut par exemple aider quelques joueurs de la culture subventionnés qui peuvent fonctionner avec des capacités de 100 ou de 200. Pour une salle comme Forest National, un festival ou autres salles de spectacle, ces capacités limitées sont impossibles. Il ne faut pas oublier non plus que quand on peut ouvrir une salle comme Forest National, c'est tout un écosystème qui se met en place. Ce sont tous ces petits indépendants qui attendent avec grande impatience de pouvoir reprendre le travail. Je pense qu'il faudrait vraiment regarder la façon dont on peut gérer ces événements parce que dès qu'on peut repenser par exemple à des capacités proportionnelles à une salle de spectacle, on peut faire retravailler tous ces gens et de façon contrôlée. On avait espéré que la culture pourrait reprendre avec des petites capacités parce qu'il faut passer par là, mais que rapidement, on pourrait regagner la confiance autant des autorités que du public."

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