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Les anticorps produits avec le vaccin Pfizer pourraient augmenter les chances de faire une forme grave de la maladie: faux

Dans une interview accordée à la Web TV d’extrême-droite TV Libertés, la généticienne Alexandra Henrion-Caude a déclaré ceci : "95% des personnes produisent des anticorps sans qu’on sache si ce sont des anticorps facilitants ou neutralisants. Donc sans savoir si vous allez augmenter vos chances d’avoir une forme aggravée de la maladie, donc une forme sévère."

Réponse : Faux

Alors effectivement, quand on se fait vacciner, "on produit un mélange d'anticorps et il y a en général des neutralisants et des facilitants dedans", concède Eric Muraille, maître de recherches au FNRS, biologiste et épidémiologiste attaché à l’Université Libre de Bruxelles. Mais "c'est le cas pour tous les vaccins".

Par contre, dire qu’on ne sait pas si les 95% de personnes chez qui le vaccin est efficace auront une possibilité de faire une forme aggravée de la maladie à cause des anticorps facilitants, "c’est faux", tranche Benoit Muylkens, virologue à l’Université de Namur. "Les données des essais cliniques en phase 1, 2 et 3 identifient de manière systématique la production d’anticorps neutralisant chez les personnes vaccinées." Et les résultats sont très concluants : "À ce jour et à notre connaissance, dans le cas de la COVID, il n’y a pas eu de mise en évidence d’anticorps facilitant (l’infection) ou aggravant la maladie", explique-t-il. D’ailleurs, si ça avait été le cas, "on n’aurait pas eu 95% d’efficacité mais une moins bonne réponse par définition", ajoute Yves Van Laethem, porte-parole interfédéral de la lutte contre le coronavirus et Chef de service des maladies infectieuses au CHU Saint-Pierre de Bruxelles.

Les données belges très encourageantes

D’ailleurs, les tests menés sur les populations déjà vaccinées confirment l’efficacité du vaccin Pfizer. "En Israël et aux Etats-Unis, deux publications rapportent que la proportion de personnes qui véhiculent l’infection est réduit de manière drastique dès le 12ème jour après la première injection par un vaccin à ARN", explique encore Benoit Muylkens. Les données belges, encore partielles, sont d’ailleurs tout aussi encourageantes, ajoute Laurent Gillet, professeur de vaccinologie à l’Université de Liège : "À l’Université de Liège, nous sommes en train de monter une expérience clinique pour tester cela en Belgique. Chez les personnes que nous avons testées, nous ne retrouvons plus de personnes infectées au sein des personnes vaccinées. Je pense donc que ces vaccins sont très efficaces et n'augmentent pas les chances d'avoir une maladie sévère, que du contraire!"

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