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Dès aujourd'hui, les patients à risque vont être invités à se faire vacciner: "On est capable de les identifier"... pour la plupart

Elisabeth Degryse, vice-présidente de la Mutualité Chrétienne, était l'invitée d'Antonio Solimando ce mardi matin sur Bel RTL. Elle a évoqué la nouvelle vague de vaccination qui débute aujourd'hui: les premières convocations sont envoyées aux patients dits "à risque".

Quel a été le rôle des mutuelles ?

"Nous avons détecté les patients à risque, sur base de critères définis par le Conseil supérieur de la Santé. Consommation de médicaments, prescriptions: on est capable d'identifier les personnes souffrant de diabète, avec des difficultés rénales ou des maladies cardiovasculaires. Nous avons donc réalisé, pour l'ensemble des mutualités de tout le pays, une liste que nous avons envoyée vendredi à Sciensano, ou plutôt à la base de données qui génère les invitations à se faire vacciner".

Quelle est la garantie que les données de ces patients ne seront pas rendues publiques ?

"On n'a envoyé que les coordonnées des personnes, et pas leur facteur à risque. C'est juste une liste de noms et d'adresses. Le cadre légal a été validé par les parlements et ces données vont disparaître dès que la pandémie sera derrière nous".

Quelle la réaction des personnes concernées ?

"On a eu deux types de réaction. Certains patients nous ont appelés en disant: 'Surtout, enlevez mes données de la base, je ne veux pas qu'on sache que je suis malade'. Et puis il y a des patients, à l'inverse, qui nous appelaient pour être dans cette liste, même s'ils ne correspondaient pas aux critères. Dans les deux cas, nous n'avons rien fait: ni enlevé, ni ajouté".

Si malgré tout, un malade chronique ne reçoit pas d'invitation, que doit-il faire ?

"Il faut aller sur le site www.myhealthviewer.be. Et là, vous pouvez voir si vous êtes dans la base de données, et voir si vous des rendez-vous-même si vous n'avez pas reçu le courrier. Ensuite, on peut se tourner vers son médecin traitant ou votre mutualité, mais ça ne sert à rien de le faire cette semaine, car les informations ne seront disponibles qu'à partir du 8 avril pour tout le monde, sur le site internet dont j'ai parlé, et le consulter est le meilleur reflexe à avoir".

Si on soupçonne d'être à risque (obésité par exemple) mais qu'on n'est pas sûr, on fait quoi ?

"On va chez son médecin traitant. Si on n'en a pas, on va chez n'importe quel médecin pour identifier si oui ou non, on présente des facteurs à risque. Ce médecin a alors la possibilité de vous ajouter dans la base de données, s'il estime que vous êtes un patient à risque. Notre base de données est à jour à date du 30 juin 2020. Ceux qui ont développé des comorbidités entretemps doivent donc prendre contact avec leur médecin".

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