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Sans attendre les décisions du prochain comité de concertation, le directeur du Théâtre royal flamand de Bruxelles annonce un spectacle pour le 26 avril

Excédé par l'absence de perspective sur les réouvertures de salles en Belgique, le monde du spectacle vivant se rebiffe: deux théâtres bruxellois sont occupés, un autre va reprendre ses représentations sans attendre le feu vert des autorités. A la différence des musées qui ont rouvert, les salles de spectacle sont fermées depuis fin octobre en raison de la pandémie, et aucune date n'a été fixée pour un retour du public. 

Un spectacle le 26 avril au Théâtre royal flamand?  

Le directeur artistique du Théâtre royal flamand de Bruxelles (KVS), Michael De Cock a d'ores et déjà annoncé la programmation d'un spectacle pour le 26 avril, sans attendre l'annonce d'une réouverture par les autorités. Les mesures de restriction sont en vigueur jusqu'au 25 avril prochain, et la suite des décisions sont probablement attendues la semaine prochaine. "On a vu des trains pour la mer blindés. On s'est dit que ce n'était pas juste", justifie le directeur. 

"Ce n'est pas une forme de désobéissance. On n'est pas dans une révolution ou une anarchie. On prend nos responsabilités! Notre action est réfléchie, on sait pourquoi on le fait", continue Michael De Cock. Pour lui, il ne s'agit pas d'une provocation envers les autorités. Le directeur artistique dit vouloir montrer qu'il est aujourd'hui possible de déconfiner le monde culturel en respectant les mesures sanitaires. "On va prouver que les soirées culturelles avec une jauge réduite sont possible à organiser", insiste-t-il. 

Ventilation, gel hydroalcoolique, rangées et chaises vides pour séparer les spectateurs, fléchage au sol... Le directeur du KVS a déjà tout prévu pour accueillir les spectateurs. La jauge sera fixée entre 50 et 100 personnes, estime-t-il, pour une capacité de 500 places.

Pour le directeur du Théâtre public, rouvrir les salles de spectacle avec un protocole stricte serait "bien plus sécure" que les réunions des responsables politiques

Cette décision pourrait donner envie à d'autres théâtres et salles de spectacle de suivre le pas. Beaucoup l'affirment: ils sont prêts à reprendre les activités culturelles. Le directeur du Théâtre public, Michel Kacenelenbogen, salue même la décision courageuse et politique de son collègue flamand.

"C'est pas quelqu'un qui dit 'venez danser à 2.000 dans mon théâtre'! Mais c'est quelqu'un qui dit: 'je veux recevoir 50 personnes dans des conditions bien plus sécures que vous, responsables politiques, vous vous voyez dans vos multiples réunions. C'est ca qu'il propose!", défend-il. 

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