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Un label "Covid Safe" pour une réouverture des métiers au cas par cas: qu'en pensent les principaux intéressés?

3 experts, infectiologues et épidémiologistes, proposent un label "Covid Safe", pour une réouverture de certains secteurs, mais au cas par cas, lieux par lieux. Leur but : éviter le yo-yo des fermetures, et envisager une autre stratégie de lutte contre le coronavirus. Coiffeurs, restaurateurs, gérants de salle de sport : comment réagissent les principaux intéressés ? Cette idée de label leur semble-t-elle réalisable ?

Emilie nous accueille dans son salon de coiffure à Anhée, en province de Namur. Cela fait bientôt trois semaines que ce salon est fermé, suite aux mesures de lutte contre la propagation du coronavirus. La gérante est plutôt favorable à la proposition des trois experts, qui veulent envisager une réouverture au cas par cas, en fonction des dispositifs que chaque établissement mettrait en place.

En revanche, elle craint que certains professionnels soient discriminés. "Là, je travaille toute seule dans un petit salon de coiffure", explique Emilie Frérotte. "Les clients sont tous seuls, ils se suivent avec dix minutes d'intervalle, je respecte les règles... Donc c'est une très bonne chose, pour moi, mais pour les grands salons de coiffure, je trouve que c'est peut-être discriminatoire."

Des lieux labellisés "Covid Safe"

L'Union des Classes moyennes rappelle avoir déjà proposé cette idée, qui pourrait s'appliquer aux métiers de contact, mais aussi aux restaurant ou aux salles de spectacle. "Aujourd'hui, il y a urgence, je crois que c'est très clair", réagit Pierre-Frédéric Nyst, président de l'Union des Classes Moyennes. "Il y a l'obligation de changer de stratégie : la piste qui est proposée est tout à fait favorable, en ce qui nous concerne. On aurait donc des lieux qui seraient labellisés contre le Covid."

Ces réouvertures au cas par cas devront être contrôlées. "Il y aura sans doute un petit cahier des charges à déterminer, mais nous estimons que c'est un peu comme les contrôles préventifs en matière d'incendie", poursuit le président de l'UCM. "On a une visite, et puis l'établissement est labellisé. Une visite des pompiers, c'est peut-être la meilleure des solutions."

De nombreux indépendants ont investi afin d'accueillir leur clientèle en toute sécurité. Si la proposition des experts se concrétisait, ces dépenses n'auraient pas été inutiles.

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