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"J'en ai en moyenne pour 400 euros par mois d'essence", le prix de l'essence repart à la hausse

Vous l'aurez sans doute constaté, après avoir chuté pendant la crise sanitaire, le prix des carburants augmente à nouveau à la pompe. C'est en fait l'une des conséquences, celle-ci un peu moins réjouissante, du déconfinement et de la reprise économique.

Si vous êtes automobiliste et un minimum attentif, vous l'aurez constaté: les prix des carburants ont augmenté ces dernières semaines. "Pour moi, il est trop cher vue l'utilité. Je mets quand même deux pleins par semaine. J'en ai en moyenne pour 400 euros par mois d'essence juste pour aller travailler. Oui, ça me pose un souci", explique une automobiliste à nos journalistes dans une pompe à essence.

La courbe des prix est explicite. En mars 2020, l'essence 95 est en-dessous d'un euro. Elle augmente à nouveau depuis le mois de janvier. Pour le diesel, c'est la même tendance.

Plusieurs raisons à cette augmentation.

La principale est liée au déconfinement. L'activité économique reprend, la demande en carburants augmente. La suite est logique. Olivier Neirynck, porte-parole de la fédération des négociants en combustibles et carburants, développe: "Il y a la reprise économique, il y a les gens qui reprennent la mobilité. Une forte consommation pour une demande qui reste constante. Effectivement, il y a une augmentation des prix à la pompe. C'est assez logique, on joue depuis des années sur le principe de l'offre et la demande."

Réduction de production

Pour ne rien arranger, les pays producteurs de l'OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole) ont décidé durant la crise de réduire la production pour tenter de maintenir les prix. Et malgré la reprise de l'activité économique, ils n'ont pas encore changé d'avis.

Dernier élément: on ressent toujours les répercussions d'un blocage d'un porte conteneur dans le canal de Suez. "Enormément de bateaux qui transportaient du brut et qui auraient dû être acheminés vers les raffineries européennes. Ça a pris énormément de retard. Il y a encore des bouchons. Un peu comme une autoroute qui est embouteillée, bloquée il faut du temps pour débloquer tout le système", informe Olivier Neirynck

Les effets du blocage du canal de Suez vont s'estomper avec le temps. Quant à l'offre et la demande de carburants, elles devraient se stabiliser dans les prochaines semaines. A moins d'un événement international exceptionnel, les prix ne devraient pas poursuivre longtemps leur ascension.

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