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Financement du terrorisme: des proches d'un des kamikazes du Bataclan remis en liberté

(Belga) Six membres de la famille d'un des terroristes français du Bataclan et de sa femme, interpellés mardi dans le Bas-Rhin et en Gironde, ont été remis en liberté dans l'enquête sur le financement du couple en 2014-2015 lorsqu'il était en Syrie et en Irak, a-t-on appris vendredi de source judiciaire.

"Toutes les personnes placées en garde à vue dans cette enquête ont été remises en liberté, sans poursuite à ce stade, dans l'attente des résultats d'exploitations de supports numériques", a précisé cette source. Les six personnes avaient été placées en garde à vue mardi dans le cadre d'une enquête préliminaire du parquet national antiterroriste pour "financement du terrorisme". "Cette procédure porte sur des soupçons de transfert de fonds à destination de Foued Mohamed-Aggad et de sa femme en 2014-2015" et les personnes arrêtées "appartiennent à l'entourage familial" du couple, avait indiqué une source judiciaire mardi. Foued Mohamed-Aggad était rentré clandestinement en France à l'été 2015 pour devenir l'un des trois assaillants djihadistes morts en perpétrant la tuerie du Bataclan à Paris, lors des attentats du 13-Novembre. Originaire de Wissembourg (Bas-Rhin), il était parti en Syrie en décembre 2013 avec d'autres membres de la filière dite strasbourgeoise, sous l'influence du recruteur Mourad Farès. Hadjira, une jeune femme de Strasbourg, l'avait rejoint en mars 2014 et épousé religieusement sur place.  Cinq des suspects avaient été interpellées à Strasbourg et dans la région de Wissembourg, "dont la mère et une tante de Foued Mohamed-Aggad", avait précisé une source policière. Le sixième de l'entourage avait été arrêté en Gironde, selon une source proche du dossier. Depuis son départ vers la Syrie, Foued Mohamed-Aggad avait conservé des contacts réguliers avec sa mère et sa famille, avant d'annoncer fin août 2015 qu'il allait "mourir en martyr" et de couper les ponts, selon des notes de la DGSI. "Dans ses échanges avec sa mère, il indiquait que, s'il devait rentrer en France, ce serait uniquement pour commettre un attentat", selon l'enquête sur les attentats du 13-Novembre, dont le procès doit débuter en septembre. Quant à Hadjira, "la jeune Franco-Algérienne avait donné naissance à une fille en Irak" en août 2015 et "elle aurait trouvé la mort avec son enfant début 2018 au cours d'un bombardement", selon les Dernières nouvelles d'Alsace. (Belga)

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