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Contre le vote nationaliste, Macron prône des décisions internationales "utiles" pour "nos concitoyens"

Justice fiscale ou aide aux pays pauvres: le président français Emmanuel Macron a salué dimanche un "multilatéralisme efficace" lors du G7 et des décisions "utiles" pour "nos concitoyens", permettant de les éloigner du vote "nationaliste".

"Nos concitoyens ont eu pendant beaucoup d'années et peuvent avoir encore le sentiment qu'on parle de sujets ici qui sont très déconnectés de leur quotidien. Je pense tout l'inverse", a développé le chef de l'Etat lors d'un conférence de presse à l'issue d'un sommet de trois jours des grandes puissances en Cornouailles (sud-ouest de l'Angleterre).

Il s'agit pour les dirigeants du G7 de "montrer que nos décisions ont des effets utiles pour nous" et "permettent de régler nos problèmes à la maison et rendre la vie de nos concitoyens meilleure", selon le dirigeant. "Alors nos concitoyens dans nos pays vont voter pour des gens qui participent à cet agenda international, et pas pour des gens qui leur expliquent +la réponse est dans la nationalisme+", a affirmé M. Macron, à moins d'un an de l'élection présidentielle pour laquelle les sondages le donnent au second tour à nouveau face à l'extrême droite, Marine Le Pen (RN).

"Si on a des réunions où rien ne se passe, légitimement (nos concitoyens) finiront par croire que les nationalistes ont raison. Je crois tout le contraire", a-t-il encore insisté.

"Dans notre pays on voit une montée des violences. On a tous des raisons qui sont propres à nos pays mais elles ont deux racines profondes: les inégalités sécrétées par le fonctionnement de l'économie internationale et l'ensauvagement des discours sur les réseaux sociaux", a analysé le président.

Or "ces deux sujets sont au cœur de l'agenda avec des réponses concrètes". Par exemple "on va pouvoir taxer les multinationales - c'est 5 à 10 milliards de plus pour le budget français" et "je peux l'expliquer à mes contribuables: je vais vous enlever 5 à 10 milliards d'impôts", a avancé le président français.

"Je ne peux pas le faire si les Britanniques, les Allemands, les Américains ne le signent pas avec nous", a-t-il appuyé.

Autre exemple cité: "si je n'aide pas l'Afrique à réussir, je subirai les phénomènes migratoires massifs dans mon pays avec des éléments de déstabilisation".

Le G7 a lancé un vaste plan d'infrastructures dans le climat, la santé, le numérique et la lutte contre les inégalités afin d'aider les pays pauvres à se relever de la pandémie du coronavirus.

Les dirigeants ont aussi apporté leur soutien au projet de réforme pour un taux d'impôt minimum mondial afin de lutter contre la concurrence fiscale entre pays.

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