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Voici tout ce qu'il faut faire pour éviter les intoxications alimentaires dans les camps, stages...

Les vacances vont bientôt commencer et avec elles, les camps scout, les plaines de jeux, les stages en collectivités, ou simplement les vacances en club. Mais comment éviter les intoxications alimentaires lors de ses vacances ? Lara Kotiar, porte-parole de de l'Aviq, l'agence wallonne pour une vie de qualité, était l'invitée du RTLINFO Bienvenue pour en parler.

Les intoxications alimentaires, quand elles surviennent spécifiquement en collectivités, ont un nom de code : les TIAC, c'est-à-dire les toxi-infections alimentaires collectives. 

Interviennent-elles plus spécifiquement quand on est en collectivité ?

"Ça arrive logiquement plus plus facilement puisqu'il y a plus de gens, plus de mouvements. Puis aussi, c'est en période d'été, raison pour laquelle on sensibilise toujours les acteurs des camps de jeunesse juste à l'entame de l'été."

Quels sont les symptômes ? À quoi faut-il être attentif ?

"Il faut être attentif aux nausées, aux vomissements, aux crampes au ventre, à la diarrhée qui surviennent chez les enfants et chez les ados après le repas. On sait que la contamination peut prendre quelques minutes, quelques heures ou quelques jours. Mais donc, être attentif à ce genre de signes et surtout, le signaler." 

Ça peut être d'autant plus grave chez les jeunes enfants justement ?

"Ça peut être très grave chez les enfants de moins de 5 ans et chez les personnes âgées aussi, aussi pour les femmes enceintes ou pour les personnes qui ont déjà des problèmes de santé et qui sont immunodéprimés. Il faut vraiment être vigilant."

Comment va-t-on soigner une intoxication alimentaire ?

"Ce sera le traitement symptomatique : antivomitif, antediarrhéique, mais il faut pouvoir le signaler si une personne est atteinte. Ça peut être une intoxication alimentaire simple, mais s'il a 5 ou 6 personnes atteintes, à ce moment-là, il faut clairement le signaler à l'Afsca et à l'Aviq pour qu'on prenne ça en compte." 

Quelles sont les démarches quand on est face à une intoxication collective de plus grande ampleur ?

"Si on prend l'exemple d'un camp scout et que vous avez dix enfants qui sont malades, là, il va vraiment falloir appeler le médecin. C'est toujours une mesure de précaution. Évidemment, il faudra prévenir l'Afsca au numéro gratuit 0800 13 550, et l'Aviq, donc la cellule de surveillance des maladies infectieuses."

Quel est votre rôle à ce moment-là ?

"Parce qu'en fait, notre rôle est de suivre toutes les infections épidémiologique comme on suit le Covid en réalité. Et donc, ce genre d'incident d'ampleur moyenne (15, 20, 20, 50 personnes), c'est bien de le signaler aussi. Ça nous permet de faire le recensement et de voir ce qui a pu se passer. C'est vraiment important de le signaler, c'est encore trop souvent peu fait."

Quels conseils préventifs pour les éviter ?

"On recommande aux gérants des centres, des stages, de vraiment faire attention aux transports, à la conservation des aliments, à la rupture de la chaîne du froid, à l'hygiène des mains. Quand on chipote aux légumes ou aux fruits, se laver les mains à chaque fois, peut-être de porter des gants. Et surtout, une hygiène irréprochable des cuisines et des sanitaires pour éviter cette transmission directe."

Il y a des campagnes de prévention organisées ? Vous allez vraiment vers eux pour former les chef scout ?

"En fait, on fait ça depuis plusieurs années, et donc vraiment, avant les camps scout on a tous ces dépliants et toutes ces explications. C'est très simple : c'est l'hygiène, se laver les mains, maintenant tout le monde le fait." 

Vous pensez que cet été, il y en aura peut-être un peu moins grâce aux réflexes Covid ?

"Oui, vraisemblablement puisque maintenant, se laver les mains est devenu un réflexe qu'on avait peut-être plus avant". 

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