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Bouleversés par les inondations, Isabelle et Marc ont déjà livré 300 meubles aux écoles sinistrées: "On cherche des camions bénévoles"

Depuis deux semaines, Isabelle et son mari Marc se battent pour venir en aide aux établissements scolaires en difficulté suite aux inondations de mi-juillet. Le couple qui vit à Kraainem distribue aux sinistrés du mobilier offert par deux sociétés de Bruxelles. Ils nous racontent leur initiative.

Comme des millions de Belges, Isabelle et Marc ont été bouleversés en découvrant les scènes de désastre provoquées par les pluies extrêmes en juillet dernier. Au total, 38 personnes sont décédées en Belgique des suites de ce phénomène météorologique. Ces inondations aux terribles conséquences ont également touché de nombreux bâtiments publics, dont des écoles et des crèches. 

Lorsque survient la catastrophe à la mi-juillet, Isabelle, habitante de Kraainem, se mobilise tout de suite pour venir en aide aux sinistrés. Elle apporte son aide lors d'une action locale organisée par une école communale. "Vu l’ampleur de la situation, je trouvais qu’en tant que citoyenne belge, je devais soutenir les personnes qui vivaient de tels drames", nous explique Isabelle via le bouton orange Alertez-nous. 

Il y a deux semaines, la femme de 60 ans passe à l'étape supérieure dans son engagement. Elle a l’opportunité de recevoir du mobilier appartenant à Renault Trucks, l’entreprise pour laquelle Marc, son mari, travaille. 

300 meubles

La société basée à Koekelberg réorganise ses bureaux afin de faire plus de télétravail suite au covid. Elle avait plus de 300 meubles "en parfait état" que ses employés n’allaient plus utiliser. "Mon mari a pris contact avec sa direction et a expliqué mon projet", poursuit La Kraainemoise.

L’entreprise est tout de suite partante pour le projet solidaire d'Isabelle et Marc. Elle donne des chaises, tables et armoires. "Cette situation nous permet de prendre part à la reconstruction des écoles sinistrées par les inondations en leur offrant ce mobilier encore en très bon état. Nous sommes très heureux de pouvoir apporter un petit geste dans cette immense catastrophe humaine", nous répond Renault Trucks.

Ensuite, Volvo Cars, la société voisine de Renault Trucks, se joint à l'initiative du couple et offre, elle aussi, des meubles pour les écoles touchées. 

Il n'y a pas de temps à perdre, Isabelle partage immédiatement un message destiné aux écoles dans le groupe Facebook Entraide/don pour les écoles inondées. Elle annonce qu’elle a un gros stock de meubles à donner. Les réponses sont immédiates..."C’est incroyable. En moins d’une semaine, on a eu 5.000 partages qui m’ont permis de rentrer en contact avec 12 écoles de plusieurs communes sinistrées afin de livrer près de 300 mobiliers offerts".

 

Mais après la publication sur les réseaux sociaux, Isabelle et Marc doivent rapidement faire face à un problème de taille… Le transport du mobilier. "Ça coûte cher et il faut avoir des camions", lance-t-elle. 

Heureusement, pour les premières livraisons, le couple peut compter sur la générosité des communes de Kraainem et de Wezembeek-Oppem. Ils offrent des transports. L'entreprise pour laquelle Marc Travaille se mobilise aussi. "Via notre partenaire commerciales dans la province de Liège, nous avons pu offrir deux transports pour acheminer déjà 250 meubles dans sept écoles", nous détaille Renault Trucks.

Le couple, aidé par des enseignants et des collègues de Marc, charge et décharge les véhicules remplis de mobilier. Les camions de 50 m³ et 30 m³ se rendent dans plusieurs écoles touchées à Pepinster, Limbourg et Court-Saint-Etienne.


On ne se rend pas compte de ce qu’ils vivent pour le moment

Isabelle se rend dans les écoles à chaque livraison. Elle nous avoue que les scènes qu’elle découvre sont pires que ce qu’elle imaginait. "Les gens sont stressés à mourir par rapport à la rentrée des classes. Il y a des intérieurs qui sont inaccessibles pour démarrer une rentrée scolaire. Ce n’est même pas possible (…) une enseignante a pleuré dans mes bras tellement elle était émue de recevoir des meubles. On ne se rend pas compte de ce qu’ils vivent".

Les bâtiments ne sont pas sécurisés, il n’y a plus d’électricité ou de chauffage dans certaines écoles, rapporte Isabelle. Un établissement scolaire a carrément perdu des murs de la cour de récréation. "L’école est ouverte". 

"Ce n’est même pas possible de faire venir des enfants dans une situation pareille", lance-t-elle, la voix trahie par l'émotion. 

"Les professeurs passent leurs vacances à faire du nettoyage avec l’énorme stress de la rentrée scolaire. Ils ne savent pas s’ils vont pouvoir accepter les élèves (…) et tout pue à cause de l’humidité, c’est très lourd à vivre. Ils doivent tout jeter, car tout ce qui a baigné dans l’eau sent l’hydrocarbure. Rien n’est réutilisable", déplore l'épouse de Marc.

"D’après ce que j’ai pu constater, je ne vois pas comment certaines écoles vont pouvoir faire leur rentrée". 

 

Pour ces nombreux établissements scolaires, c'est la course contre la montre pour remettre les locaux en état avant le retour des élèves.

Isabelle et Marc ont encore de nombreux meubles stockés à Koekelberg. Ils tentent de trouver rapidement des moyens de transports avant la rentrée scolaire qui a lieu dans quelques jours. "Malgré, mes recherches en cours, je ne trouve plus de transports. Je cherche encore deux camions bénévoles qui nous aideraient à charger et livrer dans trois écoles à Pepinster et Aywaille", explique Isabelle. L'appel est lancé.

Pour voir l'annonce d'Isabelle, cliquez  ICI

 

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