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Les agences bancaires disparaissent: quelle solution pour ceux qui ne souhaitent pas recourir à la banque en ligne?

Le bourgmestre de Bouillon a poussé un coup de gueule ce lundi contre la fermeture des agences bancaires dans sa commune. En effet, la situation dans certaines villes devient problématique. Depuis 2020, 450 agences ont disparu. 

Le bourgmestre de Bouillon a fait une sortie médiatique hier contre la fermeture des agences bancaire dans sa commune … Est-ce que la situation dans certaines villes devient vraiment problématique?

Pour certaines personnes qui n’ont pas opté pour la banque en ligne, oui. Cette banque en ligne satisfait la majorité des Belges. Ils sont ravis d’avoir leur banque 24/7 dans la paume de leur main, et sur leur ordinateur à la maison. Aujourd’hui, deux banques au moins proposent même de contracter un prêt hypothécaire sans contact physique entre l’emprunteur et le banquier. Mais effectivement, il reste des Belges qui ne sont pas outillés ou pas éduqués pour faire toutes leurs opérations en ligne.

Une situation aggravée par le fait que ce sont aussi des distributeurs de billets qui disparaissent avec les agences.

Peut-on parler d’hémorragie de fermetures d’agences et de distributeurs ?

Oui, depuis début 2020 on doit avoisiner les fermetures de 450 agences. L’année passée il y a aussi eu 1/3 des distributeurs de cash qui ont fermé leur porte.

Comment expliquer ces fermetures?

Comme d’habitude plusieurs facteurs se combinent pour expliquer cette hémorragie. D’abord, il y a la volonté des Belges de pouvoir consulter leurs comptes et faire leurs opérations n’importe où tout au long de la journée. C’est une tendance lourde et toutes les banques ont été obligées d’investir massivement dans cette banque en ligne. Cela a mobilisé de lourds investissements. Ensuite, il y a les taux d’intérêts fort bas qui plombent les marges des banques. Il y aussi la désertification des agences : les banques ont régulièrement expliqué qu’il y avait des jours, parfois une semaine sans qu’il y ait une seule visite dans certaines agences bancaires. Enfin, il y a la disparition progressive du cash, encore amplifiée par la crise du COVID. Avant celle-ci il y avait plus ou moins 400.000 retraits journaliers de cash à des distributeurs. Ces retraits sont passés à 120.000 par jour au cœur de la crise sanitaire. Dans de telles conditions, garder un large réseau d’agences physiques qui ne servent presque plus à rien est devenu impayable.

Quelle est alors la solution?

C’est Bpost qui la propose. La poste garde le réseau de guichets le plus dense en Belgique. Bpost avait proposé de mettre son réseau de 650 guichets à disposition des banques, qui voient leur propre réseau diminuer en raison de la numérisation. Par exemple pour effectuer des services ou des opérations de base nécessitant l’identification du client. Et cela a été coulé dans le contrat de gestion de Bpost. Et c’est une bonne nouvelle pour celles et ceux qui ne veulent pas, ne peuvent pas recourir à la banque en ligne.

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