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"J'ai pris quelques petites claques": Arnaud Tsamère parle de ses divorces, du cancer de son père et de sa nouvelle passion inattendue

Ce mardi midi, l'invité d'Olivier Schoonejans dans le RTL INFO avec Vous était l'humoriste Arnaud Tsamère. L'occasion de parler de son nouveau spectacle intitulé "Deux mariages et un enterrement". 

Ce spectacle n'est pas si nouveau que ça finalement puisqu'il était prêt avant la crise sanitaire. Ca y est vous êtes remonté sur les planches pour le jouer ?

"Cela fait plaisir évidemment, comme pour tous les corps de métier qui ont été en arrêt pendant un an. Le fait de pouvoir retrouver le public et de remonter sur scène… J’étais comme un lion en cage la semaine dernière quand j’ai repris. On m’a demandé si j’avais peur, le tract, mais non il n’y avait que du plaisir, que de l’envie et beaucoup de soulagement."

Le spectacle s'appelle "Deux mariages et un enterrement". Il va falloir expliquer le titre. Deux mariages… deux fois avec vous ?

"Oui, ce sont deux mariages me concernant qui ont débouché sur deux divorces. Mais le titre du film étant "quatre mariages et un enterrement", la blague ne marchait pas si j’appelais ça "deux divorces et un enterrement". C’est un spectacle pour lequel je me suis servi de faits pas très rigolos qui me sont arrivés ces dernières années, à savoir un divorce très douloureux et le décès de mon père. Je me suis appuyé sur ces événements qui sont juste des prétextes narratifs pour faire un spectacle très drôle. Je pense. Ma mère m’a dit que c’était très drôle."

Cela fait du bien de parler de ça ?

"La décision de l’écriture du spectacle a été difficile à prendre parce que ce n’est pas évident d’aborder ces sujets-là, surtout quand on prend cette décision en étant encore dans une période un peu dépressive. Et puis il y a quelque chose de libérateur. Moi c’est la première fois de ma carrière que j’utilise de vrais événements de ma vie pour m’en servir comme axe de rire. J’ai découvert en tout cas un certain plaisir. C’est aussi un peu une chute libre d’explorer ça. Et à l’arrivée on constate que l’on peut écrire des choses très drôles sur de choses qui nous ont fait très mal dans la vie."

Vous êtes fan de poisson aussi, c’est vrai ça ?

"Oui, c’est ce que je raconte dans le spectacle. Je raconte cette période de ma vie où j’explique que je vais beaucoup mieux aujourd’hui et puis en fait on se rend compte que le gars a une vie déprimante au possible. Et donc oui j’explique que je me suis pris de passion pour l’aquariophilie qui est quand même une discipline, une passion très déprimante où on se retrouve tout seul chez soi assis en tailleur devant ses poissons, à vérifier que celui qui ne mange pas depuis deux jours va enfin pouvoir atteindre ce granulé que le gros mâle qui fait sa loi lui empêche de manger depuis deux jours. Tout à coup il y a des choses qui prennent beaucoup d’importance quand on est en dépression."

Si vous n'aviez pas vécu tout ça, vous auriez raconté quoi dans ce spectacle ?

"Il aurait parlé de tout autre chose. Il aurait peut-être ressemblé à mes précédents spectacles où j’inventais de toute pièce ce que je racontais. Là la vie m’a un peu imposé en tout cas elle ne m’a pas laissé le choix. Je me suis toujours "plaint" de ne pas pouvoir me servir de choses qui me sont arrivées dans la vie pour écrire. Et là en quatre ans, deux mariages, un enfant, le cancer de mon père, son décès, la pandémie, je n’en parle pas, mais j’ai pris des petites claques qui m’ont fait penser que ce serait dommage de ne pas en faire un outil drôle."

Un petit moment sympa. On va parler de vous avec de bons moments. Une photo de vous avec votre fils que vous avez posté sur les réseaux sociaux. Quel papa êtes-vous ?

"Oh mon chat ! Je suis très ému de voir mon fils. C’était le jour de la rentrée scolaire. Il change d’école ce petit cœur de beurre. Là il va rentrer. Je suis un papa poule. Je suis un papa divorcé avec une garde alternée, donc qui savoure chaque moment de la garde. En plus, je n’ai pas recomposé de famille à côté, donc tous les moments que j’ai sont en solo, en tête-à-tête avec lui. Ce sont donc des moments privilégiés. Je l’aime à la folie. C’est très chiant d’entendre un parent parler de son enfant et dire combien il l’aime. "Oh mais oui on sait que tu aimes ton gamin oh"."

On sait que cela vient du cœur, alors ça passe !

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