Accueil Actu

La ministre Désir dit comprendre la grève scolaire pour le climat prévue le 22 octobre

(Belga) A rebours de son homologue flamand qui a critiqué la grève scolaire pour le climat qui doit se tenir la semaine prochaine, la ministre francophone de l'Education Caroline Désir (PS) est apparue mercredi bien plus positive envers cette initiative.

"Je comprends la mobilisation des jeunes sur cet enjeu climatique et que je comprends que cette mobilisation monte en puissance à l'approche de la prochaine COP (prévue dans deux semaines à Glasgow, ndlr)", a confié la ministre, interrogée mercredi lors de la séance plénière du Parlement par la députée Amandine Pavet (PTB). Pour Caroline Désir, la présence des écoliers à cette manifestation "pourrait avoir du sens en termes d'apprentissage, mais aussi en termes de développement de la citoyenneté et de l'engagement". Elle a d'ailleurs formulé le voeu que les équipes éducatives puissent  s'emparer de cette thématique en amont de cette manifestation, dans laquelle elle voit aussi un moyen de lutter contre le sentiment d'impuissance et l'éco-anxiété que ressentent de nombreux jeunes face à la menace climatique. Après un an et demi de scolarité perturbée par la crise sanitaire, la ministre a toutefois mis en garde contre toute généralisation de cette grève pour le climat sur base hebdomadaire, comme cela s'était produit en 2019. Dans l'enseignement secondaire, des grèves menées toujours le même jour auraient en effet pour conséquence de se faire à chaque fois aux dépens des mêmes cours, ce qui nuirait alors aux apprentissages, a toutefois mis en garde Mme Désir. Dimanche, à l'issue de la manifestation pour le climat à Bruxelles et l'annonce d'une grève scolaire le 22 octobre prochain, le ministre flamand de l'Enseignement, Ben Weyts (N-VA) n'avait, lui, pas caché son mécontentement envers l'initiative. "On a déjà perdu suffisamment d'heures de cours pendant la crise corona. Une des leçons de cette crise est que cette réduction des temps d'apprentissage se fait aux dépens des élèves les plus vulnérables. Une grève scolaire est toujours une mauvaise réponse, même lorsque c'est pour une cause honorable", a-t-il ainsi commenté. (Belga)

À lire aussi

Sélectionné pour vous