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Le Covid Safe Ticket aussi obligatoire à Bruxelles pour les visiteurs des maisons de repos: comment les contrôles s'organisent-ils?

Le Covid Safe Ticket est entré en vigueur en région bruxelloise ce vendredi. Il est obligatoire pour entrer dans les cafés et restaurants, mais aussi dans d'autres lieux comme les salles de sport ou les cinémas. Dans les maisons de repos et les hôpitaux, il est exigé dès l'âge de 12 ans pour les visiteurs. Mais comment les contrôles s'organisent-ils alors que le personnel est souvent déjà très chargé?

Notre équipe a visité une maison de repos qui dépend du CPAS d'Etterbeek. À l'entrée, c'est Jessica qui contrôle les visiteurs depuis ce vendredi matin. Elle n'est pas une soignante: elle est étudiante en communication. "Pour l'instant ça se passe bien. Généralement, les visiteurs donnent assez facilement leur téléphone quand ils arrivent pour que je puisse vérifier, et leur carte d'identité aussi", nous confie Jessica.

La jobiste a en effet le droit de vérifier la carte d'identité pour s'assurer qu'elle correspond bien au détenteur du pass sanitaire. En cas de refus, l'entrée est alors interdite. En général, les visiteurs semblent bien accueillir la mesure.

Environ 10% d'entre eux n'ont pas présenté de Covid Safe Ticket en ordre. C'est le cas de Lindsey. "Je viens de Namur, chez nous ce n'est pas pareil. Je n'ai pas pu rentrer", réagit-elle. La jeune femme a cependant pu voir son grand-mère quelques minutes à l'extérieur du bâtiment.

Une société de gardiennage… c'est difficilement payable

120 pensionnaires résident dans la maison de repos. Il y a chaque jour une centaine de visites, week-end compris. Le contrôle du Covid Safe Ticket représenterait deux emplois à plein-temps. La commune a donc décidé de faire appel à des jeunes rémunérés au tarif étudiant.

"Si on doit retirer du personnel soignant ou aide-soignant, c'est catastrophique. Parce qu'alors ça veut dire que c'est le bien-être des pensionnaires qui en pâtis. Donc ça on n'a pas fait. Payer une société de gardiennage, c'est bien pour ces sociétés, mais c'est difficilement payable pour nous en heures nocturnes. Et je rappelle que le home est accessible aussi le samedi et le dimanche durant les mêmes horaires", indique Vincent De Wolf, bourgmestre d'Etterbeek.

Aucun budget n'a été prévu pour financer les contrôles à l'entrée. Selon la fédération des maisons de repos, de nombreux établissements font donc appel à des étudiants, voire à des bénévoles. L'objectif étant de tenter de ne pas réduire les heures de visites.

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