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Affaire Delphine Jubillar: 145 messages et appels passés par la femme de l'amant de Delphine intriguent les enquêteurs

Ce 3 décembre, Cédric Jubillar était de nouveau auditionné dans le cadre de la disparition de sa femme. L'audience a porté principalement sur la nuit du 15 au 16 décembre 2020, date à laquelle l'infirmière de 33 ans et mère des deux enfants du couple a été vue pour la dernière fois dans leur maison de Cagnac-les-Mines, près d'Albi.

"Je crois qu'il est maintenant grand temps que la justice s'intéresse à d'autres pistes, car celle de Cédric Jubillar est épuisée", a estimé l'une des avocates du mari, Me Emmanuelle Franck.

Selon des informations rapportées par La Dépêche du Midi, un élément du dossier intrigue les avocats de la défense: l'attitude de la compagne de l'amant de Delphine Jubillar. Selon le quotidien, cette dernière a dit avoir appris l'existence de Delphine Jubillar, le 15 décembre dernier, soit le jour de sa disparition. Les deux jeunes femmes auraient échangé et seraient parvenues à un accord. La femme de l'amant se serait engagée à le quitter début 2021. Pendant ce temps, Delphine Jubillar aurait accepté de se mettre en retrait.

Toujours selon des informations par La Dépêche du Midi, les relevés téléphoniques montrent que 145 appels et messages ont été passés entre la femme de l'amant et des destinataires inconnus, entre le 14 décembre minuit et le 16 décembre, 14h. BFM TV ajoute que ces communications "dont on ignore les destinataires passent par Internet au travers de messageries privées type WhatsApp, Messenger etc. et peuvent tout à fait concerner plusieurs destinataires".

Cette femme a été auditionnée, tout comme son mari, l'amant de Delphine. Une perquisition a eu lieu à leur domicile mais n'a rien donné. 

Pas d'aveux ni de preuves irréfutables

La semaine dernière, le fils aîné du couple Jubillar a été entendu par les magistrates. Il aurait relaté une dispute entre ses parents dans la soirée du 15 décembre, selon des fuites parues dans la presse. Une dispute déjà mentionnée par le procureur de Toulouse lors de la mise en examen.

Les avocats de Cédric Jubillar, qui ont déjà déposé plusieurs recours pour réclamer sa remise en liberté, estiment que la "présomption d'innocence est bafouée" et dénoncent une "détention abusive dans un dossier sans éléments ni preuves contre lui". De son côté, la justice met en avant "un faisceau d'indices graves et concordants" et estime que les éléments à charge sont suffisants pour justifier son maintien en détention.

Dans cette enquête sans corps, ni aveux, ni preuve irréfutable, de nombreuses recherches ont été entreprises par les gendarmes aux environs du village et des amies de l'infirmière arpentent régulièrement champs et bois en espérant trouver un indice.

Les deux jeunes enfants du couple, qui était en instance de divorce, ont été placés chez la sœur de Delphine Jubillar.

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