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Vers une obligation vaccinale "claire" plutôt qu'un pass vaccinal "hypocrite"?

Le commissariat corona ne recommande pas de procéder à la vaccination obligatoire contre la Covid-19, ressort-il de la note envoyée jeudi soir aux membres du comité de concertation et à la présidence de la Chambre. Pedro Facon et son équipe plaident plutôt pour la mise en place d'un "certificat corona", est-il écrit.

Le commissariat estime qu'au lieu d'être un outil pour limiter le risque de contamination dans les activités de certains milieux (le Covid Safe Ticket initial), le certificat corona pourrait avoir pour objectif principal de contribuer à un taux de vaccination plus élevé. Ce taux permet de limiter les cas graves et de réduire les hospitalisations, rappelle le commissariat. 

Une telle décision "provoquerait un malaise" pour Olivia Venet, la présidente de la Ligue des Droits Humains. "Il faut que ce soit proportionné, légal, nécessaire et transparent", commence-t-elle par avancer. "Ce qui nous met mal à l'aise, par rapport au débat du pass vaccinal, c'est qu'on va priver des gens de certains droits comme l'accès à l'horeca, la culture ou le sport sans une obligation. Il y a une forme d'hypocrisie derrière, c'est une incitation indirecte et quand ça n'est pas franc, je pense que c'est plus difficile d'y adhérer."

Pour les ministres Christie Morreale (PS) et Georges Gilkinet (Ecolo) se disent tous les deux contents que le débat soit enfin d'actualité. "Je pense qu'il y a trop de tensions pour le moment, qu'on soit chez le coiffeur, à son travail ou dans la rue, on ne parle plus que de ça", regrette la ministre Morreale. "C'est notre responsabilité en tant que pouvoir public de devoir prendre une norme afin d'évacuer les tensions", ajoute-t-elle.

De son côté, Georges Gilkinet plaide également pour qu'une décision claire soit prise (il ne veut pas d'un pass vaccinal "hypocrite, dit-il) et qu'il faut prendre le temps de bien sonder toutes les parties de la population pour "une question aussi importante d'un point de vue éthique et de santé publique". "Si on veut éviter un décrochage démocratique, on ne peut pas prendre ce genre de décision dans la précipitation", ajoute le ministre.

Le débat sur un pass vaccinal ou la vaccination obligatoire s'ouvrira la semaine prochaine au parlement fédéral.

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