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Bruno, garagiste sinistré en bord de Vesdre, se réveille tous les jours à 2h30: "C’est l’heure à laquelle la grosse crue est arrivée"

Un peu plus de 6 mois après les inondations, la vie reprend petit à petit. Mais les conséquences des intempéries se font toujours sentir. Bruno, concessionnaire automobile, vit toujours des moments difficiles malgré une volonté d'avancer.

Comme tous ses confrères, Bruno propose en ce moment, des "conditions salons", mais dans un garage toujours en travaux, six mois après les inondations qui ont ravagé son établissement.

Il y a quelques jours, Bruno a le plaisir d’assister à la pose de la dernière vitre de sa concession, sinistrée dans les inondations de juillet dernier : "Le bonheur…". Il attend ce moment depuis longtemps. Ensuite, il faudra sécher le bâtiment, carreler et enfin exposer à nouveau les voitures.

Je suis toujours dans mon monde. Mais bon, on est debout, on est vivant

Pour l’instant, "son" salon de l’auto se trouve à l’extérieur. "Portes ouvertes, open air", ironise-t-il. Malgré ces conditions difficiles, Bruno a vendu pas mal de voitures, grâce à sa détermination. 15 jours après les intempéries, le garage reprenait déjà du service "pour pouvoir repartir, pour servir les clients" et pour le moral des troupes.

Bruno ne s’est pas laissé abattre mais il se remémore les événements de juillet avec émotion : "J’ai perdu pied à ce moment-là et puis on revit. Cela n’arrivera plus, c’est fini".

Bruno a perdu 18 voitures, sans compter tous les autres dégâts. L’eau est montée au-delà d’un mètre de hauteur dans son garage : "Je ne me suis pas encore relevée, je suis toujours dans mon monde. Mais bon, on va de l’avant, on est debout, on est vivant".

Le bruit de l’eau, le bruit de la rivière, c’est ancré en moi

Les travaux prennent du temps, trop de temps. En ce qui concerne les abords du garage par exemple, un délai de trois ans est évoqué.

Le patron estime les dégâts à 800.000 euros. Les vitres du show-room ont explosé, la structure en acier est pliée. Bruno a tout vu, perché sur le toit de son garage : "Tous les jours à deux heures et demi du matin je suis réveillé, je pense que ça doit être l’heure à laquelle la grosse crue est arrivée la nuit. Mais voilà, on tient le coup". Même si tout lui rappelle le sinistre : "Le bruit de l’eau, le bruit de la rivière, ça tombe sur le moral, c’est ancré en moi", confie Bruno.

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