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"Les écarts de richesses ont fortement augmenté depuis 15 ans": "Je suis un peu dégoûté", confie Mathias

La crise économique qui frappe notre pays de plein fouet accentue de manière drastique les écarts de richesse entre les différentes classes de la population. Tandis que les maisons d’une valeur d’un million d’euros ne se sont jamais aussi bien vendues, nombreux sont ceux qui ne parviennent plus à joindre les deux bouts.

C’est le cas de Mathias, qui travaille à la STIB. Ce père de famille livre un témoignage touchant dans l’émission C’est pas tous les jours dimanche. "Je dois vérifier que j’ai assez d’argent pour payer l’essence pour aller au boulot. Je ne peux plus me permettre de partir en vacances. Avant, je partais à la mer ou un petit week-end en France. Je suis un peu dégoûté. Moi aussi, j’aimerais bien partir en vacances, profiter de la vie et montrer des beaux paysages à ma fille, mais ce n’est plus possible pour l’instant."

La classe moyenne inférieure va être laminée

Présent sur le plateau de l’émission, l’économiste Bruno Colmant explique que cela fait de nombreuses années que les écarts se creusent.

"Ce qu’on constate depuis 15 ans, c’est que les écarts en termes de patrimoines et de revenus ont fortement augmenté. Le Belgique était un pays assez égalitaire, mais la classe moyenne inférieure va être laminée par l’inflation."

"La réponse économique à la crise depuis une dizaine d’années a été de baisser les taux d’intérêt. Quand ils baissent, la valeur des actifs augmente (immobilier, bourse…). Ça crée un effet de richesse très important, on le voit dans plein de domaines comme l’immobilier, mais aussi les biens de consommation comme les montres de luxes. On voit qu’il y a une différence qui se crée entre deux catégories de personnes de la société belge", ajoute Bruno Colmant.

Pour l’économiste, "le vrai problème auquel on fait face est : comment aider les personnes qui ont un problème de revenus dans les prochains trimestres ?"

Et l’avenir ne s’annonce pas rose puisque l’inflation va continuer d’augmenter, annonce Bruno Colmant. Pire, en plus d’augmenter, "l’inflation va tuer, en termes de pouvoir d’achat, les personnes qui ont des bas revenus tandis que les personnes qui bénéficient de biens, de capitaux, voire de voitures de société ont un effet richesse naturelle qui s’adapte."

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