Accueil Actu

Aurore, une Bruxelloise, pense avoir repéré un moustique tigre: faut-il le signaler aux autorités?

"Sont-ils vraiment plus dangereux que les moustiques 'normaux' ?", s'interroge Aurore. Cette habitante d'Anderlecht (Bruxelles) nous a contacté via le bouton orange Alertez-nous après avoir écrasé ce qu'elle pense être un moustique tigre dans son appartement. Elle écrit: "Je sais que j’ai dû signaler la présence de moustiques tigre lorsque j’étais dans le sud de la France, mais je ne sais pas où je peux faire pareil ici et même s'il faut les signaler."

Il y a quelques jours, Sciensano, l'Institut de santé publique, a justement invité les citoyens belges à ouvrir l'œil et à notifier leur présence sur notre territoire. Les moustiques tigre, vecteurs potentiels de maladies pour l'homme, grignotent du terrain en Europe.

Une chasse fructueuse 

Cette initiative de Sciensano s'inscrit dans le cadre de "MEMO+", une nouvelle phase du projet MEMO (Monitoring Exotic MOsquitoes) lancé par l'Institut de Médecine Tropicale d'Anvers (IMT) et destiné à observer la présence de moustiques exotiques en Belgique et l'impact de celle-ci sur la santé publique. Il faut dire que la chasse aux moustiques s'est révélée fructueuse ces dernières années. Les chercheurs de l'IMT ont ainsi détecté la présence de moustiques tigre, de moustiques des forêts asiatiques et d'autres moustiques exotiques sur les aires d'autoroute, dans les entreprises d'importation de pneus et de bambous de la chance et les terrains industriels.

Surveillance rapprochée 

A l'origine, le moustique tigre provient de l'Asie du Sud-Est, mais maintenant il s'est installé dans certaines parties d'Europe, d'Amérique et d'Afrique, en raison principalement du transport mondial de marchandises, du réchauffement climatique et de sa grande capacité d'adaptation. "Nous retrouvons régulièrement ces moustiques en Belgique mais pour l'instant, cette espèce (les moustiques tigres, Aedes albopictus, NDLR) ne s'y est pas encore implantée", affirme Isra Deblauwe, entomologiste à l'IMT. "Si ces moustiques s'installent chez nous, il sera important de suivre leurs populations de très près, afin de pouvoir évaluer le risque de transmission de virus".


"Le moustique tigre peut potentiellement transmettre des pathogènes tels que le virus de la dengue, du chikungunya et du Zika quand il pique une personne infectée", complète Javiera Rebolledo, responsable du projet chez Sciensano.
Les citoyens sont donc invités à signaler la présence de ces petits insectes, reconnaissables à leurs rayures blanches et noires, en envoyant une photo sur le site https://surveillancemoustiques.be.

Le mieux étant de "chercher dans les milieux humides comme les petites flaques d'eau stagnante que l'on trouve dans des pneus de voiture, pots de fleurs, gouttières et tonneaux d'eau de pluie car c'est à ces endroits que le moustique tigre dépose ses œufs", conseille encore Sciensano.

Différencier le moustique tigre du moustique commun  

Sur le plan physique, le moustique tigre est entièrement recouvert de noir, ailes comprises, et comporte des rayures blanches sur tout le corps. Autre particularité, il est plus petit que le moustique commun et vole de manière plus rapide. Spécificité du moustique tigre, il pique surtout la journée. 

De son côté, le moustique habituel possède un corps plutôt brun avec des rayures couleur or au niveau des pattes et du buste. Il est plus facile à attraper, car son vol est plus lent. Il pique particulièrement la nuit.

À lire aussi

Sélectionné pour vous