Accueil Sport

Coronavirus: "On se sent un peu orphelin" sans foot, dit Soubeyrand

Sans football "on se sent un peu orphelin", a raconté lundi à l'AFP l'ancienne internationale Sandrine Soubeyrand, actuelle entraîneure du Paris FC (1re division féminine) avouant être déboussolée par l'arrêt des compétitions et le manque "d'objectifs au quotidien".

"Du jour au lendemain, on n'a plus d'objectifs au quotidien, que ce soit planifier des séances d'entraînements, s'organiser par rapport au match du week-end et gérer un staff et un groupe de joueuses. On se sent un peu orphelin", témoigne la technicienne de 46 ans, jointe au téléphone.

Face à cette situation "inédite", celle qui détient toujours le record de sélections en équipe de France (198 capes) s'interroge sur la pertinence de finir le Championnat de D1 féminine, où le club francilien occupe le cinquième rang.

"Au début, comme ancienne sportive et désormais entraîneure, je n'avais pas envie qu'on reparte de zéro. Mais maintenant je me dis: +A quoi bon?+. Il y a tellement plus urgent que de simples résultats sportifs", dit-elle en saluant au passage les "gens qui sauvent des vies comme des médecins, des infirmières ou des aides soignantes très peu payées".

La crise sanitaire invite à prendre du recul et à sortir "des préoccupations personnelles, égo-centrées" qui alimentent habituellement le quotidien, selon elle. "En jouant au foot ou en entraînant, on ne sauve pas des vies", assène l'ancienne milieu de terrain.

Si le Championnat de France devait reprendre, avec six journées encore à jouer, les joueuses auront de toute façon des difficultés à se motiver, en plus des jambes lourdes.

Il faudrait au minimum "trois semaines" d'entraînement collectif pour revenir au niveau et "retrouver l'intensité d'un match", dit Soubeyrand. Mais comme "on joue ni le haut ni le bas (du classement), il y a aussi une décompression mentale possible", redoute-t-elle.

À lire aussi

Sélectionné pour vous