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Vendée Globe: à quatre jours de l'arrivée, Dalin toujours menacé

À quatre jours de l'arrivée, selon les estimations de la direction du Vendée Globe, son leader Charlie Dalin est sur tous les fronts: si la menace Louis Burton semble provisoirement contenue, le troisième Boris Herrmann restera dangereux jusqu'aux Sables d'Olonne... voire au-delà.

Le plus gros danger, ces derniers jours, se nommait donc Burton. Revenu à moins de 10 milles nautiques de Dalin (Apivia) vendredi soir, le skipper de Bureau Vallée a récolté les fruits de sa trajectoire nettement plus à l'ouest que celle de ses concurrents.

Mais comme ses adversaires, à l'approche des Açores, Burton a dû repiquer vers l'est. Et puisque sa stratégie - parcourir plus de chemin, plus vite que le reste de la flotte - l'avait forcé à naviguer à des latitudes plus septentrionales, il est le premier à subir les effets du nouveau front qui se forme.

"Je commence à sentir le front qui va nous passer dessus", a affirmé le dauphin de Charlie Dalin samedi matin sur le site de la course.

"Comme je suis le plus au nord, j’en perçois les effets en premier. Sur ce dernier tronçon, ça s’est mieux passé pour Apivia (Charlie Dalin, NDLR) parce qu’il n’est pas encore dans l’influence du front", a expliqué Burton.

La conséquence au classement a été immédiate: entre 05h00 (04h00 GMT) et midi, l'avantage de Dalin a quadruplé pour atteindre 40,5 milles nautiques (74,9 km), mais s'est estompé à 34,7 nm (64 km) au pointage de 18h00 (17h00 GMT).

- "Tout va bien" pour Herrmann -

Sur les 24 dernières heures, le leader a navigué plus vite que tous ses concurrents directs, à une moyenne de 16,9 nœuds, soit plus de 31 km/h.

Le skipper de 36 ans, natif du Havre, n'est toutefois pas au bout de ses peines. Le troisième Boris Herrmann (Seaexplorer-Yacht Club de Monaco) et le quatrième Thomas Ruyant (LinkedOut) continuent leur remontée sur Dalin.

Distancé de 61,8 nm (114,5 km), Herrmann ne s'est pas distingué par un choix de trajectoire radicalement différent - il navigue légèrement à l'ouest de Dalin.

Son matériel a priori intact, après 75 jours au large, pourrait cependant lui donner un avantage sur le leader, dont le foil bâbord est endommagé.

"Je n'ai pas beaucoup dormi, mais tout va bien", a assuré samedi matin l'Allemand, jamais leader depuis le départ des Sables d'Olonne mais en position de devenir le premier vainqueur étranger du Vendée Globe, dont c'est la neuvième édition.

Avantage de taille: Herrmann bénéficiera à l'arrivée de six heures de compensation, pour avoir participé début décembre au sauvetage de Kevin Escoffier.

Un joker dont dispose également Yannick Bestaven, cinquième à 156 nm de Dalin, crédité de dix heures et quinze minutes pour les mêmes raisons. Malgré "pas mal de dégâts sur le bateau", il s'est jugé samedi "encore dans le match pour un podium".

Quant à Ruyant, quatrième à 91,5 nm, il commence à sentir les effets d'une longue course.

"Je sens que je suis courbaturé, je ne vais pas aussi vite pour envoyer mes voiles, ça ne borde pas aussi vite qu’au début", énumère le skipper de LinkedOut. "Mais j’ai encore la tête bien en place sur ce qui se passe!"

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