Accueil Sport

L1: Koscielny appelle à "faire le ménage" dans le vestiaire bordelais

Crise ouverte, résultats en berne, l'expérimenté capitaine de Bordeaux Laurent Koscielny (35 ans) n'a pas pris de gant jeudi devant la presse pour dénoncer le comportement de certains de ses coéquipiers qui plombent l'ambiance, appelant "à faire le ménage" cet été.

QUESTION: Le discours de votre entraîneur Jean-Louis Gasset passe-t-il encore ?

REPONSE: "Pour moi oui, il passe très bien, je comprends ce qu'il dit et ce qu'il veut pour ce groupe. Certainement que certains ne le comprennent pas ou ne le comprennent plus. Après il faut aller au combat avec les personnes en qui tu as confiance, il fera ses choix pour l'équipe. Moi, j'essaye d'apporter le maximum à ceux qui ont envie d'aider cette équipe, ce club à progresser et à avoir les meilleurs résultats possibles. Il nous reste trois mois, il faut vite prendre les points et puis changer tout ça".

Q: Vous confirmez un vrai problème de fond au sein de ce groupe ?

R: "L'ambiance est moyenne, voire très moyenne, il faut être réaliste. Vous êtes dans une groupe où il y a énormément de joueurs en fin de contrat, des joueurs qui veulent partir, qui ne te donnent pas envie de travailler et de progresser. C'est difficile d'avoir des résultats. Il faut rester avec ceux qui ont envie de se battre, de donner, de progresser, de partager aussi. C'est une fin de cycle, il faudra faire le ménage et être intelligent dans le recrutement. C'est pour ça aussi que des fois je peux être méchant dans mes paroles. Ce sont des bons mecs, mais à un moment donné, c'est comme dans la vie, si tu ne travailles pas ou si tu ne te donnes pas les moyens de progresser et avoir des objectifs, tu n'auras rien et au bout d'un moment, on t'oubliera. Là dessus, j'ai du mal avec certains, car pour moi ça passe par le travail. On m'a inculqué des valeurs qui sont très importantes dans la vie et même dans le foot et avec certains, on n'a pas eu la même éducation. Je ne vais pas non plus être ami avec tout le monde, si tu ne veux pas l'entendre, tu ne l'entends pas, il y a pas de souci".

Q: On imagine que ce n'est pas la situation dont vous rêviez en revenant en France ?

R: "C'est sûr que je ne vais pas dire que je suis heureux, à part en dehors du foot avec ma famille. Quand j'arrive ici, je suis malheureux pour ce groupe, parce qu'il y a des bons mecs. Il y en a des moins bons, mais il y a des bons mecs quand même et ça m'embête par rapport à eux, car ils ont cette exigence de travail. On va faire les trois mois, on va prendre les points le plus vite possible et après on se mettra autour d'une table et on discutera pour savoir quelles sont les ambitions pour l'année prochaine. Il y a beaucoup de joueurs qui vont partir, on le sait, j'espère que les dirigeants ont commencé à travailler sur le recrutement. Il y a des choses intéressantes à faire, des recrutements malins pour la saison d'après, car il y a des mecs avec beaucoup d'exemplarité qui ont envie d'aider ce groupe, ce club. Si on est sur la même longueur d'onde, je continuerai".

Propos recueillis en conférence de presse

À lire aussi

Sélectionné pour vous