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L1: Stéphan et Rennes, la mauvaise passe

Sacré en Coupe de France cinq mois après sa nomination en décembre 2018, troisième de Ligue 1 au printemps 2020, l'entraîneur rennais Julien Stéphan connaît en 2020-2021 un passage compliqué alors que son équipe, en panne de succès depuis mi-janvier, reçoit Nice (16e) vendredi (21h00).

En quête d'une nouvelle qualification européenne pour la saison prochaine, le club breton a perdu le week-end dernier sa cinquième place au profit de Lens, après avoir déjà sérieusement calé à l'automne, lors d'une première campagne de Ligue des champions globalement décevante (un nul, cinq défaites).

Après deux nuls et trois défaites en L1 depuis le 17 janvier et une élimination en 32es de finale de Coupe de France, le Stade rennais (38 pts) joue une partie de son avenir avec la réception de Nice vendredi au Roazhon Park pour la 27e journée de L1.

"Nos derniers résultats ne sont pas positifs", reconnaît Stéphan lui-même.

"On est une équipe qui n'a ni la réussite, ni pris le nombre de points escomptés depuis un certain nombre de matches. Mais si on était réellement malade, je ne pense pas que les joueurs se seraient autant accrochés à Montpellier (1-2) malgré les faits contraires... C'est une période plus creuse. On est en manque de points, mais on s'accroche tous ensemble", fait valoir le jeune entraîneur de 40 ans.

Disant attendre une révolte de son groupe depuis plusieurs matches, Julien Stéphan reconnaît vivre la période "sûrement la plus difficile" depuis son arrivée à Rennes.

- Stéphan pas menacé, selon sa direction -

"Parce qu'on est attendus, qu'on est joué différemment d'il y a deux ans. Il y a plus d'attentes, plus de pression aussi. Tout ça est différent à appréhender. Oui, mais ça fait partie de la vie d'un entraîneur", dédramatise-t-il.

Pour autant, malgré des maux récurrents affichés par son équipe, notamment un cruel manque d'efficacité offensive et une fébrilité défensive parfois inquiétante, Stéphan assure qu'il a toujours les clés pour relancer le Stade rennais.

"Je ne suis pas désemparé. La vie des entraîneurs est faite de périodes très fastes, j'ai eu la chance d'en connaître de nombreuses depuis deux ans, et aussi de périodes plus difficiles , où ça tourne moins bien, où on rencontre plus de difficultés. Il faut être lucide et le plus objectif possible, sans noircir, sans embellir", a-t-il lancé mercredi.

La semaine passée, le président Nicolas Holveck et le directeur technique, Florian Maurice, ont indiqué que leur entraîneur, sous contrat jusqu'en juin 2022, n'était absolument pas menacé. Tout juste ont-ils rappelé à l'ensemble du groupe les ambitions européennes exprimées en début de saison.

Pour le reste, l'idée d'une prolongation du jeune technicien, évoquée en décembre dernier par cette même direction, n'a pas avancé.

"On n'en a pas rediscuté entre nous. Et, très sincèrement, quand on est dans une période creuse, on a toute son énergie happée par le quotidien", a balayé de son côté l'entraîneur rennais.

"La pression, on se la met tous les jours. Après, que la direction réaffirme des ambitions, c'est logique. On est tous devant nos responsabilités de la première à la dernière journée. On veut renverser le cours de choses", lance-t-il.

Des paroles à traduire en actes vendredi face à Nice, sous peine de voir Rennes stagner un peu plus, loin des ambitions affichées en début de saison après un mercato particulièrement dispendieux.

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