Accueil Sport

Le Danemark, versé dans le groupe des Diables, fait part de ses ambitions: entre les demi-finales et le titre!

Kasper Schmeichel a beau avoir les pieds sur terre, cela ne va pas l'empêcher de rêver. A 34 ans, le gardien du Danemark a décidé de croire en ses chances de réitérer l'exploit paternel de 1992 en remportant l'Euro.

"Il faut rêver grand (...) et la question qu'on doit se poser c'est: ‘pourquoi pas nous ?’", a affirmé le gardien blond à la télévision danoise TV2.

Son père Peter a été le héros de l'improbable titre danois en Suède il y a bientôt trois décennies. Et reste une légende vivante tant pour son règne de 129 sélections dans les cages nationales (1987-2001) qu'avec les gants de Manchester United.

Après des débuts hésitants, le fils, grand blond lui aussi, a fini par se faire un prénom. Aussi bien depuis 2011 avec Leicester, champion d'Angleterre surprise en 2016, qu'en sélection nationale, où il a notamment brillé au Mondial-2018 et vient de passer les 60 capes.

"Toutes les raisons d’être optimiste"

A l'approche de sa fin de carrière, il entend bien réaliser son rêve de gosse de remporter l'Euro, dont le Danemark, actuellement 10e au classement Fifa, avait été absent en 2016.

"Quand tu es petit et que tu joues au foot, à quoi tu rêves ? De participer ou de gagner ? Évidemment tu rêves de gagner !", sourit-il. "Nous formons une bonne équipe, je pense. Et nous avons accumulé en un certain nombre d'années de bons résultats et de bonnes performances", assure Schmeichel fils. "Quand on regarde les résultats que nous pouvons obtenir sous pression, nous avons toutes les raisons d'être optimistes."

Une équipe bien plus solide que les Danois de 92

En dehors du fait que les rouge et blanc ne sont pas favoris de la compétition et qu'un Schmeichel garde les buts, pas grand-chose de commun avec 1992. À l'époque, le Danemark, repêché à la dernière minute après l'exclusion de la Yougoslavie en pleine guerre des Balkans, n'était pas franchement préparé et avait transformé sa décontraction en triomphe.

"Avant l'Euro-1992, la sélection ne jouait pas très bien, il y avait des conflits avec l'encadrement, aujourd'hui, c'est différent, l'équipe est forte et bien organisée", souligne Poul Ferdinand, journaliste sportif au quotidien Ekstra Bladet.

Lors des éliminatoires, les Danois ont gagné leur qualification en terminant deuxième de leur groupe derrière la Suisse et devant l'Irlande, avec un bilan honorable de 23 buts marqués, 6 encaissés et zéro défaite en huit rencontres.

"Le style a un peu changé", souligne Poul Ferdinand. Si le sélectionneur Kasper Hjulmand maintient la robuste ligne défensive développée sous l'ère du Norvégien Åge Hareide, "il attaque aussi plus".

Au Mondial-2018, le Danemark n'avait pas brillé dans le jeu mais sa solidité derrière l'avait mené jusqu'aux huitièmes, où Schmeichel avait fait douter jusqu'au bout les futurs finalistes croates.

"Il doit être extrêmement difficile (pour nos adversaires) de marquer (...) mais en même temps nous devons augmenter notre possession de balle plus près du but de l'adversaire", a souligné Kasper Hjulmand en amont de la compétition.

Pas qu’une défense solide

Outre son gardien, le Danemark peut compter sur son capitaine, l'expérimenté défenseur Simon Kjaer ou encore ses milieux de terrain Christian Eriksen et Pierre-Emile Højbjerg.

Ainsi que son public: les Rouge et Blanc joueront à Copenhague leurs trois matches du groupe B, d'abord le novice finlandais le 12 juin, la redoutable Belgique le 17 et la Russie le 21.

Pour Poul Ferdinand, "les attentes sont assez élevées mais (...) on est réaliste, jouer les demi-finales serait bien".

"Le premier objectif est de sortir de la phase de groupes de la meilleure façon possible, pour continuer sur notre lancée", a dit le sélectionneur en présentant sa liste des 26.

Le Danemark se profile comme l’adversaire le plus coriace des Diables Rouges en phase de groupe, devant la Russie et la Finlande.

À lire aussi

Sélectionné pour vous